L’insécurité refait surface à Kankan. Un jeune barman a subi dans la nuit de jeudi à vendredi 20 novembre une attaque à main armée. L’acte s’est produit aux environs de 1 heure du matin au quartier Salamani dans la commune urbaine. La victime est un jeune élève de la 9ème année du lycée franco-arabe Alpha Yaya Diallo.
Amadou Condé, était en train de rentrer chez lui après avoir fermé son Kiosque à café, quand des inconnus sont venus lui coller une balle dans la cuisse. Laissé pour mort par ses agresseurs, il a été retrouvé agonisant devant son kiosque par les agents patrouilleurs de la ville, qui l’ont ensuite transporté aux urgences, où il a succombé à sa blessure aux environs de 04 heures du matin.
« A mon réveil, je suis venu au bord du bitume, j’ai trouvé les militaires en train de patrouiller. C’est le chef de quartier qui m’appelle pour me dire qu’une personne a été fusillée dans notre quartier. Ils m’ont demandé si je connaissais le jeune qui gère le bar d’à côté et j’ai dit oui, c’est le petit frère à mon ami et son frère me l’a confié. Il vit sous mon toit ici. Ils m’ont informé par la suite qu’on a tiré sur lui, et qu’ils l’ont envoyé aux urgences à l’hôpital. Qu’il n’était pas mort, mais qu’il avait perdu beaucoup de sang. Dans notre attente à l’hôpital, à 04h30, on nous a informé qu’il n’a pas survécu », nous a confié Sira Kabiné Kaba, tuteur de la jeune victime.
Sory Diakité, est lui aussi gérant de Kiosque à café. Avant d’ouvrir le sien, la victime était en apprentissage chez lui. Cette nouvelle tragique, ne l’a pas laissé indifférend.
« J’ai appris la nouvelle ce matin à travers son oncle qui m’a fait savoir que mon petit a été fusillé par des inconnus. Directement nous nous sommes tous rendus aux urgences à l’hôpital régional. Un autre ami est venu me dire aussi qu’il a vu le garçon agonisant arrivé à l’hôpital aux mains des militaires et qu’il a rendu l’âme quelques temps après. C’est ainsi que je suis allé jeter un coup d’œil sur le corps à la morgue », a-t-il expliqué.
Ce matin, des agents des services de sécurité étaient présents sur les lieux du drame pour le constat. La question qui reste en suspens dans cette affaire est de savoir pourquoi ces inconnus ont ouvert le feu sur ce jeune homme qui frise la vingtaine d’années, d’autant plus qu’ils n’auraient rien emporté avec eux en cavale ?
Enfin, il faut noter qu’un « homme en dépression mentale » a été embarqué par les enquêteurs en tant que témoin oculaire des faits. Il a assisté à la scène car il se trouvait avec la victime au moment de l’attaque.
Sekou Berete pour maguineeinfos.com