Attendus au tribunal de première instance de Dixinn pour la poursuite des instructions, Ibrahima Chérif Bah, Ousmane Gaoual Diallo, Cellou Baldé, Etienne Soropogui et Abdoulaye Bah ne se sont pas présentés ce lundi, 30 novembre devant le doyen des juges d’instructions. Pour la simple raison, qu’ils sont poursuivis avec des mineurs pour les mêmes infractions. Ce qui oblige le tribunal à se dessaisir du dossier.
Les inculpés des faits de fabrication, acquisition, stockage, détention et usage d’armes légères et de guerre, détention de munition, menaces et association de malfaiteurs, seront désormais entendus par le tribunal pour enfants, avant de passer devant une juridiction de droit commun si toute fois des charges sont retenues contre eux.« Dans le dossier de Chérif Bah, Ousmane Gaoual, Cellou Baldé, Etienne Soropogui et Abdoulaye Bah, il y a des mineurs. Vous savez, on a arrêté près de 300 et quelques jeunes pour les mêmes faits : c’est-à-dire détention, utilisation, association de malfaiteurs de Dixinn jusqu’à Baïlobaya. Donc, il y a des mineurs qui sont dans le même dossier que les responsables de l’opposition. Comme tel, il y a un article du code de l’enfant, notamment l’article 689 du code de l’enfant, qui dit que quand un enfant et un majeur sont dans le même dossier, le tribunal compétent est le tribunal pour enfants. Donc, une requête a été introduite dans ce sens, par toutes les parties en un mot.

Donc, le juge d’instruction (de Dixinn) qui a le dossier, n’a pas d’autre choix que de se dessaisir en faveur du tribunal pour enfants, qui a son siège à Kaloum. Donc, le doyen des juges, conformément à l’article 689 précité, n’a pas d’autre choix que de se dessaisir du dossier en faveur du tribunal pour enfants. Donc désormais, c’est le tribunal pour enfants qui va connaitre du dossier et qui va poser les actes. A la suite de l’instruction par le tribunal pour enfants, les enfants seront renvoyés devant la juridiction pour enfants et les majeurs devant le tribunal de droit commun qui est Dixinn. Mais pour ce dernier cas, c’est seulement au cas où on retenait des charges contre eux devant le tribunal pour enfants », a expliqué Me Salifou Beavogui au micro de nos confrères de Guineematin.com.

Il reste à savoir si ces opposants à la réélection d’Alpha Condé qui séjournent actuellement à la maison d’arrêt de Conakry, pourront sortir du poids de ces infractions qui s’avèrent gigantesques, vue que le tribunal de Dixinn qui a été à la base de cette poursuite, s’est dessaisi du dossier pour des questions de procédure.

Bah Mohamed pour maguineeinfos.com