Dans cette requête qui vise l’agent judiciaire de l’État, les avocats de l’union des forces démocratiques de Guinée trouvent ce blocage comme une action manifestement illicite, surtout sachant que les lois de la République donnent le pouvoir aux partis politiques d’exercer librement leurs activités. Mais quel a été le véritable motif judiciaire pour lequel, ce blocage a-t-il été érigé ? Une question dont la réponse bluffe les avocats.
« Nous avons eu le temps d’étudier la situation en tant qu’avocats. Nous avons dit que cet empêchement d’accéder au siège n’est pas le fait d’une décision judiciaire ou administrative qui a été offensée. Ce n’est ni une décision judiciaire, ni une décision administrative qui a été brandie par le parti, afin qu’il soit empêché d’accepter à ses bureaux et à son siège. Partant de là, nous avons estimé que c’est une action manifestement illicite, dès lors que les partis politiques doivent exercer librement leurs activités, c’est pour cette que raison que nous avons utilisé les dispositions contenues dans le code de procédure civile, économique et administrative pour taper la porte au juge de l’urgence », a expliqué Me Salifou Beavogui.
À travers cette saisine, l’UFDG et ses conseils croient venir à bout de la décision gouvernementale qui interdit au parti d’accéder à son siège depuis quelques jours après la tenue du scrutin présidentiel du 18 octobre dernier. Ce, en s’appuyant sur les dispositions du code de procédure civile, économique et administrative.
« Notre code prévoit un juge de l’urgence. Quand une situation est urgente, y a péril à la demeure, ce juge peut prendre une décision pour faire cesser le péril, faire cesser le dommage imminent et remettre les lieux en état. C’est pourquoi nous avons saisi madame la présidente du tribunal de Conakry 2, d’une requête de l’UFDG. Nous entendons rencontrer le greffe le lundi prochain pour connaitre la date qui a été fixée pour la tenue de cette audience. L’action est dirigée contre l’agent judiciaire de l’État », a-t-il précisé au micro de maguineeinfos.com.
Il faut rappeler que plusieurs cadres du parti de Cellou Dalein ont été arrêtés et emprisonnés, dès les heures qui ont suivi la validation de la réélection du président Alpha Condé.