C’est un sentiment exprimé par l’association des personnes handicapées de Kindia. En cette journée de 03 décembre consacrée à la couche, ces handicapés déguerpis de leur siège où ils exerçaient des métiers générateurs de revenus, pointent encore du doigt les autorités de la place.

Au micro de notre correspondant sur place, le président des handicapés regrette le constat en cette journée qui devrait marquer leur mémoire. Rien de spécial pour lui et ses membres.
« Les autorités de Kindia ne nous considèrent pas nous les handicapés. Si c’était la journée consacrée à d’autres personnes, nous savons ce qu’elles allaient faire car nous sommes de Kindia aussi », laisse entendre Fodé Bakary CAMARA. Et pourtant, des démarches préalables avaient été menées nous confie le secrétaire général de l’association. « On avait bel et bien considéré cette journée car, elle nous concerne. Il y avait d’un de nos chefs du nom de SYLLA que j’ai appelé dès le mois de novembre pour lui demander qu’est-ce qu’on va faire cette année. Il nous a dit après qu’il a appelé Conakry mais qu’avec l’investiture du président que la fête n’aura pas lieu cette année », souligne Abdoulaye Momo CAMARA.

Depuis bientôt 3 ans, les membres de cette association des handicapés se retrouvent dans un petit atelier de couture où exerce un d’entre eux. Un atelier synonyme aujourd’hui de siège. Ces hommes de métier, souhaitent ardemment l’obtention d’un nouveau siège afin qu’ils reprennent leurs activités. Sur la question épineuse de siège, ils sont catégoriques : ils n’iront pas dans le siège indiqué par les autorités. Ce siège étant tout simplement à la périphérie de la ville. Pas idéal pour leur épanouissement. Actuellement, ils sont 107 handicapés au sein de l’association. Des handicapés qui tiennent à vivre dignement. C’est le cas de Fatoumata KABA. Une jeune femme qui fait de la broderie de layette. Dès ses 3 ans, elle a perdu l’usage de ses membres inférieurs. Mais elle ne compte pas un jour s’asseoir dans la rue. « j’ai appris un métier. j’ai des outils de travail. Mais j’ai plus où m’assoir. Aux autorités de venir en aide afin que nous aussi à notre tour, qu’on puisse subvenir aux besoins de nos enfants ».

Cette situation semble évoluer du mal en pire, puisque les autorités ne bougent pas d’un pas pour venir en aide à cette couche vulnérable.

Aboubacar Wayé Touré depuis Kindia pour maguineeinfos.com