Le procès citant trois journalistes pour des faits de diffamation à l’encontre de la ministre guinéenne de l’enseignement technique s’est ouvert ce mercredi, 16 décembre 2020 au tribunal de première instance de Kaloum. À l’absence de la partie civile, le procureur qui s’était saisi du dossier qui parle d’un présumé détournement de 200 milliards de francs guinéens, demande au tribunal de rejeter la procédure.
Ce procès qui devrait à priori démarrer ce matin par la fixation de la consignation risque vient d’être renvoyé vue l’absence de la partie civile qui est à la base de cette procédure. Une absence que trouve le procureur comme une fuite en-avant qui n’a aucune raison d’exister. Il pense que la défense poursuivie pour diffamation, est complètement blanchie dans cette affaire. C’est pourquoi, il demande qu’il plaise à la juge en charge du dossier, de surseoir à statuer des faits de diffamation.
« Je vous demande de suspendre et rejeter la procédure et surseoir à statuer des faits de diffamation… Aujourd’hui, pas question de continuer vue l’absence de la partie civile qui a engagée la poursuite. C’est pour bloquer cette procédure de connaitre la vérité dans le détournements 200 milliards que les journalistes ont été poursuivis », a dit Alpha Seny Camara, procureur du tribunal correctionnel de Kaloum.
Une position qui réconforte la défense et l’aide à docilement innocenter ses clients trimballés pour des chefs de diffamation.
L’affaire est renvoyée pour le 22 décembre prochain pour la suite des débats autour de la fixation de la consignation.
Bah Mohamed pour maguineeinfos.com