« 250 mille c’est trop ! 50 mille, 30 mille ou 15 mille c’est bon ». C’est par ces slogans que les étudiants de l’université de Foulaya d Kindia marchent ce jeudi, 17 décembre 2020 sur les pas de leurs amis d’autres universités. Après leur correspondance aux autorités de tutelle, qui restée sans suite, ces étudiants ont très tôt ce jeudi, manifesté contre la hausse des frais d’inscription et de réinscription qu’ils qualifient d’exorbitants.
Pancartes en mains sur lesquelles on pouvait lire « 250 mille c’est trop ! 50 mille, 30 mille ou 15 mille c’est bon ! », ces étudiants se sont tout d’abord montré réfractaires aux tentatives de négociation et de sensibilisation des responsables du rectorat avant de donner le ton de ladite manifestation. Du bloc B communément appelé Kovoso, au bloc A de l’université, les étudiants ont contraint le reste de leurs collègues à suivre le mouvement. À la rentrée de l’université, la foule d’étudiants est parvenue à forcer le cordon sécuritaire de gendarmes. Au micro des journalistes, le porte-parole local du collectif des étudiants pour la réduction des frais d’inscription et de réinscription a salué ses collègues pour la maturité de la manifestation. Il estime que ces frais sans effets retour sont loin d’impacter la qualité de l’enseignement mais aussi des équipements et infrastructures dans les institutions d’enseignement supérieur du pays.
« Nous rappelons que l’étudiant guinéen outres ces frais d’inscription, rencontre d’autres difficultés financières en ce temps de COVID-19, tels que les frais de logement, de nourriture, de transport et de santé qui sont entièrement à sa charge par manque de tuteurs», lance Alseny KEÏTA, avant d’ajouter : « au nom des étudiants guinéens, le collectif lance un appel à l’endroit des autorités du ministère pour un allègement de ces frais. Et si rien n’est fait, le collectif appelle l’ensemble des étudiants à rester à l’écoute de la coordination nationale tout en gardant l’union et la solidarité car, toute intimidation et menace ne sont que des actes de découragement », martèle le porte-parole du collectif des étudiants de Foulaya.
Pour sa part, le rectorat qui a suivi de près la manifestation, se dit incompétent pour satisfaire la revendication des étudiants. Une manifestation qui s’est poursuivie sans incident sous le regard de quelques agents de sécurité.
Aboubacar Wayé Touré depuis Kindia pour maguineeinfos.com