À quelques heures des fêtes de fin d’année, vendeurs et clients formulent à peu près la même plainte. Tous sont unanimes sur la cherté des prix. Cela est sans doute dû à l’apparition du Coronavirus. Au marché Madina, dans la commune de Matam, si les vendeurs parlent d’un manque de clients, les acheteurs crient la cherté des prix.
C’est le constat fait ce mardi, 22 décembre 2020 par un de nos reporters dans ce plus grand marché du pays. Selon les personnes rencontrées, les difficultés sont énormes à l’approche des fêtes de Noël.
« Cette année à cause du Covid 19, la situation est dans un état déplorable, tout est chèr, les activités sont bloquées, il n’y a pas d’argent. Depuis le matin je suis là, quand je viens dans une boutique et que je demande le prix d’une belle robe, le vendeur te demande de choisir, quand tu le fais et qu’on te dis le prix, tu seras obligé de sortir en courant, même chose pour les sacs et chaussures, les prix ne sont pas du tout abordables cette année et les fêtes sont arrivées» , déplore Marie Louise Sagno, rencontrée à Madina.
Notre constat sort des plainte chez les clients comme chez les vendeurs. Selon ces derniers, les frais de transport des produits ont augmenté à vitesse de l’éclair. Ce qui les oblige à faire grimper les prix.
«Nous revendons des chaussures et des objets pour les femmes. Avec l’histoire de coronavirus, les gens ne voyagent pas tellement, ceux qui envoient de la marchandise nous revendent à des prix très chers. Donc les clientes se plaignent à chaque moment. Nous recevons quand même des clientes mais pas comme d’habitude, parce qu’il faut constater qu’actuellement la vie est chère. On revend une paire de chaussure à 180.000GNF , d’autres à 140.000 et 150.000GNF. Vu la situation avec la pandémie, c’est ce qui a fait grimper les prix, parce qu’il y’a eu un changement. Les prix de cette année sont plus chèrs que ceux de l’année précédente. Le dédouanement coûte chèr, donc nous sommes tenus obligés de revendre à des prix pour qu’on puisse gagner un peu» , nous a confié un vendeur.
Pendant ces fêtes, les tenues de sortie sont les plus sollicitées. Mais partout, les difficultés sont les mêmes. Les prix nécessitent des sacs d’argent.
«Cette année on a pas eu beaucoup de clients parce qu’il n’y a pas d’argent. La pandémie a bloqué les affaires. Pendant les années précédentes dès le début du mois de novembre, ça trouvera qu’on a beaucoup de clientes, en plus l’élection qui vient de passer, avec tout ça, il y’a manque d’argent, par exemple hier on a eu aucun, un seul client . Cette année est différente des autres , par manque de clientes , on a même baissé le prix des robes. Avant on revendait une à 250.000 GNF, maintenant on revend à 150.000 ou 200.000 GNF» , a dit Souleymane Sylla.
En plus des habits et chaussures, l’on remarque la vente et l’achat d’autres articles divers. Des mèches, sacs entre autres.
«L’année là est pire que les autres années. Les clients ne viennent pas. Peut être c’est dû au covid-19 ou aux crises éléctorales. Les prix varient selon la qualité. Pour ce qui concerne les sacs il n’y a pas d’achat bien qu’on a de la bonne marchandise. Les mèches péruviennes qui sont les plus chères sont vendues à 3.200.000GNF avec des frontales longueur 30. Les mèches indiennes qui sont plus chères que les Brésilienens. Les mèches Brésilienens longueur 30 sont vendues à 2.200.000GNF>>, nous explique une vendeuse.
Malgré cette cherté des prix, nombreux sont les citoyens, notamment des femmes qui rallient les grands marchés pour se trouver une tenue de fête et d’autres objets qui s’y rattachent.
Fatoumata Diaraye Bah pour www.maguineeinfos.com