Le président a mis son veto au budget de la défense, adopté par le Congrès il y a 15 jours. Il dénonce un « cadeau à la Chine et à la Russie ».
Après avoir refusé en l’état le nouveau plan de relance de l’économie américaine voté par le Congrès, le président Donald Trump a mis son veto, mercredi 23 décembre, au budget de la défense du pays, approuvé par le Congrès il y a deux semaines. La présidente démocrate de la Chambre, Nancy Pelosi, a accusé le président d’utiliser « ses dernières heures au pouvoir pour semer le chaos » par cet « acte irresponsable », et annoncé que les députés reviendraient de vacances dès lundi pour « passer outre le veto ».
À quatre semaines de l’investiture de son successeur Joe Biden, ce serait une première, et une tache, dans l’unique mandat de Donald Trump à la Maison-Blanche. Ce budget de 740,5 milliards de dollars a été approuvé à une majorité écrasante ce qui permet, si l’essentiel des élus républicains et démocrates confirment leur vote initial, de contourner l’opposition présidentielle en l’adoptant à nouveau à la majorité qualifiée.
Un « cadeau à la Chine et à la Russie »
« Malheureusement, ce texte de loi n’inclut pas des mesures cruciales pour la sécurité nationale » et « va à l’encontre des efforts de mon gouvernement pour mettre l’Amérique d’abord en matière de sécurité nationale et de politique étrangère », dit le président sortant dans son message officiel au Congrès, évoquant un « cadeau à la Chine et à la Russie ». Le budget renvoyé mercredi au Congrès prévoit notamment une hausse de 3 % du salaire du personnel de défense. Mais le milliardaire républicain avait menacé d’y mettre son veto notamment parce que le texte n’inclut pas l’abolition d’une loi, dite « article 230 », protégeant le statut juridique des réseaux sociaux, qu’il accuse d’être biaisés contre lui.
AFP