La Guinée a entamé mercredi 30 décembre la vaccination de sa population contre le nouveau coronavirus, à titre expérimental, à l’aide du vaccin russe Spoutnik V. Pour cela, Conakry a demandé à Moscou de lui livrer deux millions de dose. Mais elle va vacciner dans un premier temps un petit nombre de volontaires d’un certain âge.

C’est le ministre de la Défense, Dr Mohamed Diané, scientifique de formation, qui a été l’un des tous premiers à prendre le vaccin Spoutnik V mis au point par le Centre national russe d’épidémiologie et de microbiologie Gamaleïa.

« Je viens pour montrer aux populations guinéennes, au peuple de Guinée, l’exemple et la détermination du gouvernement à lutter efficacement contre la pandémie. C’est un processus qui commence, ça va continuer, on va élargir à toute la population guinéenne pour que tous ceux qui veulent être vaccinés soient vaccinés », a-t-il déclaré.

En prenant ce vaccin, Mme Hawa Béavogui, la ministre de l’Action sociale pense à toutes les victimes guinéennes du Covid-19. « En passant, j’adresse mes vives condoléances à toutes les familles endeuillées et mes encouragements à nos malades alités dans nos structures de soins. J’encourage l’ensemble des Guinéens à venir expérimenter ce nouveau vaccin. »

Après cette phase pilote, les autorités guinéennes décideront d’étendre ou non la vaccination.

« Ce vaccin est un vaccin à deux doses avec trois semaines d’intervalles, explique Dr Sakoba Kéita, directeur de l’agence nationale de la sécurité sanitaire. C’est la première dose qui va booster leur mécanisme de défense, mais, pour atteindre le quorum ou le taux maximal, il faut une deuxième dose après les trois semaines. »

Plusieurs personnalités politiques ont succombé de cette pandémie dont la Guinée a déclaré plus de 13 000 cas de contamination et 80 décès.

RFI