Il s’agit d’une rocambolesque affaire au parfum de la corruption qui implique le franco-israelien, Beny Steinmetz, 64 ans et de deux autres prévenus, dont le Français Frédéric Cilins, condamné à la prison ferme aux États-unis en 2014 dans ce dossier. Ils sont sommés de comparaître en Suisse pour répondre des charges retenues contre eux par le parquet de Genève. Il s’agit bien là,  des faits de « corruption d’argents publics étrangers et de faux dans les titres dans le contexte de l’attribution de licences minières en République de Guinée » sous la présidence du président feu Général Lansana Conté. Et lors de l’audience du 13 janvier prochain, l’ex femme du président d’alors va servir de témoin pendant le procès qui va durer deux semaines.

Mamadie Touré quatrième femme de Conté est le personnage clé dans cette affaire même s’il est peu probable qu’elle assiste en personne au procès. Elle habite aux États-unis, où elle bénéficie d’un statut de témoin protégé selon Géraldine Viret, la porte-parole de l’ONG suisse Public Eye initiatrice de la présente procédure.

Il est surtout important de rappeler que Cette affaire remonte à la fin des années 2000, lorsque le gouvernement Guinéen de Lansana Conté avait déchu, peu avant sa mort, le groupe anglo-australien Rio Tinto de l’exploitation d’un gisement de fer à Simandou au profit du groupe du magnat franco-israélien.

En 2013, Beny Steinmetz avait affirmé dans une interview à un journal français avoir investi 170 millions de dollars dans cette mine, avant d’en revendre 51% en 2010 au groupe brésilien de matières premières Vale pour 2,5 milliards de dollars, soit presque 30 fois plus cher. Une transaction qualifiée par certains médias de « casse du siècle « .

À la suite de son élection en 2010, le nouveau président Alpha Condé avait lancé une remise à plat de tous les permis d’exploitation minière accordés par son successeur Lansana Conté (1984 – 2008), annulant notamment les droits de BSGR en 2014.

Bah Mohamed pour maguineeinfos.com