C’est sans faille depuis l’annonce récente du gouvernement guinéen pour le recrutement au compte de l’armée, les candidats surgissent en boucle et prennent d’assaut les mairies mais aussi les tribunaux de première instance et des justices de paix du pays pour la délivrance et le dépôts des dossiers de candidature. A ce sujet, la préfecture de Boffa ne fait pas exception.
Chaque matin très tôt, les candidats viennent de partout pour se procurer des certificats de nationalité ou encore des casiers judiciaires afin de faciliter le dépôt des dossiers de candidature.
Mais pour certains, l’obtention de ces papiers demande une patience et un véritable travail de combattant. « Ça fait une semaine suis à Boffa pour prendre un casier judiciaire mais jusqu’à présent je suis dans l’attente. On me dit d’attendre et vraiment ce n’est pas facile pour moi parce que ça fait longtemps que je suis là et à chaque fois je me présente sur le lieu, on me dit de revenir après.» Raconte Christine Onivogui une candidate pour la gendarmerie.
Contrairement à Christine, d’autres entrent en possession de leurs papiers sans rencontrer la moindre difficulté. C’est le cas d’Alhassane Bah qui délivre son casier judiciaire sans encombres. Il peut là, se réjouir et rentrer chez lui avec un sourire aux lèvres. « Je suis venu ici ce matin pour prendre mon casier judiciaire mais tout a été facile pour moi malgré l’affluence des gens à la justice.» Se félicite-t-il au micro de votre site d’information de proximité le www.maguineeinfos.com
Pour obtenir un casier judiciaire dans cette justice de paix de Boffa, il faut verser une somme de 25 000 au niveau des greffiers en charge de ce travail. Mais l’intrigue, certains les accusent d’aller au-delà de ce prix fixé. Chose que le greffier Mamadou Dramé ne consomme pas et clame son innocence. « Je le dis selon mon serment, ce n’est pas le cas chez nous ici. Ceux qui nous accusent parlent seulement et ne connaissent rien de ce qu’on fait. C’est avant tout un service public, donc nous rendons service à ces citoyens ici présents. De ce fait, nous ne pouvons pas aller au-delà du prix fixé. Les actes sont délivrés à 25 000 francs guinéens et nous, on se bat pour que cela soit respecté.» Rassure-t-il.
Il faut signaler que par jour, ces greffiers peuvent recevoir jusqu’à 60 personnes toujours parfois pour les mêmes demandes d’obtention de certificats de nationalité ou de casiers judiciaires selon leurs témoignages.
Pour maguineeinfos.com;
Mohamed Bah