Les dirigeants africains donnent-ils raison à ceux qui parlent d’une solidarité dictatoriale entre les chefs d’État ? En tout cas, les histoires se ressemblent et s’apparentent à cette version. Après la Guinée et la Côte d’Ivoire, l’Ouganda joue à la séquestration d’opposants au parti présidentiel.

 

 

Connaissant bien le stress et la frustration d’être séquestré, surtout à domicile, le principal opposant au pouvoir de Conakry, exprime son soutien au principal opposant ougandais. Cellou Dalein Diallo condamne donc la séquestration de Bobi Wine.

« J’exprime ma totale solidarité avec l’opposant ougandais Bobi Wine illégalement assigné à résidence au terme d’un processus électoral dévoyé et militarisé. Je condamne cette pratique, de plus en plus fréquente en Afrique, de séquestrer, sans aucune base légale, les opposants qui réussissent, comme ce fut le cas récemment en Guinée, à défier dans les urnes les dictateurs accrochés à la présidence à vie.
Reculer face à ces pratiques rétrogrades, c’est enterrer l’espoir de bâtir des États de droit et des sociétés démocratiques sur notre continent », a indiqué l’adversaire redoutable d’Alpha Condé.

Comme si le président ougandais se referait au modèle guinéen, le domicile de l’opposant Bobi Wine est inaccessible à cause d’un important dispositif sécuritaire posté autour. Yoweri Museveni a été déclaré vainqueur pour la sixième fois après 34 ans au pouvoir.

Siradio Kaalan Diallo pour www.maguineeinfos.com