Les élections sont derrières, nous maintenant, il faut penser par réfléchir sur les approches de bonnes gestion par l’anticipation. Le peuple se perd, il se pose des questions. Cette élection fut un vrai challenge avec le lot de risque sécuritaire, politique ; social sur le pays entier.
Puisque, c’est un sujet sur la vie de la nation, je voudrais interpeller nos gouvernants sur le cyclone qui risque de souffler, ça réponse réside dans la satisfaction à la demande sociale, les populations ne cherchent pas en ce moment qui a le plus déchiré ou mouillé le maillot ou salit le maillot. Bien étendu, que la démocratie soit la loi de la majorité mais dans le respect de l’opinion de la minorité. Le silence momentané du peuple n’est pas de la résilience mais de l’attentisme.
La meilleure réponse, c’est de partager équitablement la richesse du pays par des investissements pour plus d’écoles, hôpitaux, emplois, logements sociaux, routes, adductions d’eaux, couvertures électriques, allégement des paniers des ménagères, etc.
L’heure n’est plus à la recherche de postes ou de positionnement, le moment est arrivé, d’écouter, de parler, de dialoguer pour contenir dans un cadre légal les contradictions interne et externe des partis politiques, de la société civile, des citoyens, des fonctionnaires car le pays sort des joutes électorales, émaillées de violence sur toute l’étendue du territoire menaçant même la paix et la quiétude sociale.
Cependant, sans négliger les efforts du gouvernement face à la crise sanitaire du covid_19, les guinéens font face à une flambée du prix des denrées de premières nécessités, les populations sont de plus en plus mécontentes face au coût – élevé – de la vie. Ces dernières accusent le président Alpha Condé et son gouvernement qui viennent de briguer le premier mandat de la quatrième république de n’avoir pas assez fait pour protéger les consommateurs surtout que cette élection a eu pour slogan la prospérité partagée, et gouverner autrement.
Les citoyens constatent, qu’il y’a un décalage entre le discours et les actions en cours, gérer autrement suppose dans la ‘’pensée populaire’’, l’innovation dans la gestion publique, les nominations à compte-goutte, créent une psychose chez les citoyens qui ne savent plus à quelle scène se fier.
Ainsi, il est impérieux pour le gouvernement et le parti au pouvoir de rassurer, de comprendre les citoyens, les militants, les partisans, les anonymes, les populations dans leurs, doutes, peurs, frustrations pour ne pas tomber dans l’arrogance du pouvoir qui est un pas vers l’ivresse du pouvoir.
Surtout que nous remarquons une faiblesse totale des contrepouvoirs, ce qui amène à confusion, car en cas de crise, nous pourrons tomber facilement dans des remous sociaux qui pourraient découler sur des incertitudes, c’est pourquoi, il faut ramener tout le monde dans la république par la médiation et le dialogue.
Enfin, le moment de bâtir une GUINEE qui puisse profiter à tous les Guinéens, la toute première étape doit être de combattre la corruption. Le combat contre la corruption sera possible grâce à un puissant et indépendant système judiciaire. Partout au monde, lorsqu’une lutte contre la corruption est déclenchée, les ressources publiques augmentent.
Je termine par cette citation du professeur Sylla : « Pour émerger, il faut des leaders transformationnels à même de rêver et de faire rêver des jeunes. Le tout accompagné par de vrais managers capables d’appréhender la vision du leader, de l’exécuter aux fins d’infléchir de réels changements ».
Soninké Diané
Consultant/Formateur
Acteur de la société civile