Relative au processus de déguerpissement en cours des populations de cette zone, la Plateforme des Jeunes Leaders de l’Axe pour la Démocratie et le Développement (PJDD), a fait ce lundi 04 mars, une déclaration à Coleah. Devant la presse, ils ont fait savoir que, bien que l’Etat soit dans ces droits de reprendre ce qui lui m’appartient, mais la manière de le retirer reste et demeure condamnable.

Dans cette déclaration lue par M.  Ibrahima Amina Diallo leur président, les membres de cette plateforme ont confié à l’opinion qu’il y a de cela 21 ans que le gouvernement guinéen détruit illégalement, et avec brutalité sans précédente, le quartier Kaporo Rails.

« Après le gouvernement du feu président Lansana Conté dans la deuxième république le 02 février 1998, Alpha Condé revient encore dans ces mêmes actions désastreuses en ce même mois de février et avec les mêmes arguments officiels, récupération d’un domaine dit domaine de l’Etat», avance le premier responsable de cette plateforme.

Certes dit-il, le gouvernement guinéen à travers le Ministère de la Ville et de l’Aménagement du Territoire (MVAT), a opté pour récupérer ce qu’il estime l’appartenir, mais les mesures d’accompagnement devraient être bien définies pour ces citoyens qui vivent dans la précarité, le chômage, la pauvreté aiguë et persistante.

 « Le président de la 3eme République, autre fois dans l’opposition, avait qualifié en 1998, la destruction de Kaporo Rails de crime contre l’humanité», rappellent les membres de PJDD.

A les en croire tout de même, en se référant aux  études sociologiques menée en septembre 2005 par  » Démocratie Sans Violence-Baïonnette Intelligente », qu’il y a bel et bien un rapport de cause à effet entre la violence récurrente sur l’Axe Hamdalaye-Bambéto-Kagbélen et la destruction arbitraire de cette zone en 1998.

D’ailleurs, ils voient une situation de deux poids deux mesures dans cette politique de l’Etat qui consiste à trahir une volonté indéniable de servir contre une agglomération réputée favorable à l’opposition à l’époque, dirigée principalement par feu Mamadou Bah, d’Alpha Condé et de feu Siradio Diallo.

« Pourquoi Kaporo Rails en 1998 alors que le décret du 25 novembre 1989 portant création des réserves foncières de l’Etat portait sur 25 zones dans Conakry, Dubreka et Coyay? Il y a d’autres zones réservées telles que la SIG-Madina et la Minière respectivement dans la commune de Matam et celle de D’icinn pourquoi ne pas toucher ces contrées ?», s’interroge le président.

Malgré leur appel lancé aux  organisations de la société civile pour le soutien et l’accompagnement morale et matériel aux victimes, les membres demandent également à ces déguerpis, une mobilisation afin de porter plainte contre l’Etat guinéen, comme ils eux-mêmes envisagent le faire.

« La PJDD invite les autorités judiciaires guinéennes, fortes de l’indépendance de la justice, de traduire l’Etat Guinéen devant les tribunaux nationaux et sous régionaux.»

Dans ce même ordre d’idée, ils lancent un appel à la Communauté Nationale et Internationale, aux Institutions Nationales et Internationales et au Médiateur de la République, à s’impliquer activement pour que les victimes soient rétablies dans leur droits

Pour maguineeinfos.com,

Sâa Robert Koundouno