Ces précisions font suite à un point de presse organisé ce mercredi par le collectif des déguerpis. Dirigé par Alpha Oumar Diallo son président, les membres ont fait savoir qu’à part ces lieux de culte et écoles, 570 ménages sont déjà affectés dont 9434 personnes soit 83 familles sont sans abris et 88 d’entre elles (familles) ont également besoin de nourriture et d’eau potable.
Selon Mamadou Samba Sow le chargé de communication de ce collectif, depuis le début de ce déguerpissement lancé par le gouvernement, les jeunes de la zone ont pris l’initiative de recenser toutes les familles victimes, ce qui leur ont valu un bilan provisoire mais lourd en terme de statistiques.
« Les résultats qui sont sous nos mains sont provisoires car, même hier ils sont venus pour continuer à mettre les croix sur une partie qui se trouve vers la cité soloprimo et nous n’avons pas ces données actuellement. Mais celles qui sont provisoirement disponibles sont les suivantes : 570 familles qui sont concernées par ce déguerpissement. Parmi ces familles, il y a eu 9434 personnes recensées, 83 familles sont sans abris et qui sont actuellement dans les localités de Coyah, Sanoyah, Samatran, Kindia, Cimenterie Pita…..», précise Mamadou Samba.
Par rapport à ces versions qui disent que ce sont des nouvelles occupations après la casse de 1998, le chargé de communication dément et précise tout de même : « lorsque vous veniez mettre une brique quelque part, ce sont des responsables du quartier qui vont vous dire que ce n’est pas normal enlever. Les nouvelles occupations dont on pourrait parler, ce sont des kiosques, des ateliers et d’autres baraques qui étaient là. Mais ceux-ci aussi, c’est grâce à la complicité des autorités locales qui faisaient payer des montants aux citoyens», dénonce le chargé de communication.
De ces statistiques provisoires, le collectif affirme qu’il y a de nos jours, 808 élèves qui sont dispersés dans la nature et qui n’arrivent pas à étudier. Parmi eux, 36 candidats sont au niveau BAC, 38 au BEPC et 32 au CEP.
Le président du collectif lui, est brièvement revenu sur l’historique de ce déguerpissement, de la première opération de 1998, à celle de 2019:« ils ont fait la première casse de certains bâtiments en 1998. Ils ont affirmés avoir dédommagés mais, il n’y a jamais eu de dédommagement des habitants. Et voilà qu’en 2016, le président de la République est venu nous intimés qu’on ne déguerpira personne ici tant qu’il ne soit dédommagé ou lui montrer où aller. Et deux semaines avant cette casse en cours actuellement, le ministre Kourouma est venu nous dire ici qu’on allait seulement déguerpir les kiosques et garages qui encombraient les parties qu’on avait fait la casse de 1998. Et aujourd’hui, les réalités sont tout autres», rappelle Elhdj Alpha Oumar Diallo, président du collectif.
Avant de finir, le chargé de communication des victimes, a remercié ceux qui ont déjà apporté leur soutien aux habitants déguerpis. Ensuite, il a lancé aussi un SOS aux personnes de bonne volonté qui, pourront manifester leur solidarité à ces populations, à travers ces contacts suivant : Orange Money: 629-29-18-19; Mobey Money: 661-623-402 et pour le Sénégal : +221-77-895-12.
Pour maguineeinfos.com,
Sâa Robert Koundouno