Depuis quelques jours, les Guinéens font face à une nouvelle maladie. En plus de pandémie de Coronavirus, l’épidémie d’Ebola a refait surface sur le sol guinéen. Une situation qui plonge à nouveau, les citoyens dans une profonde inquiétude.

A Kankan par exemple, les citoyens se partagent peur et interrogations. Selon le constat dressé par notre correspondant de la région, les gens de Kankan sont aussi plongés dans la même psychose. Rencontré devant sa boutique, Oumar Bah se dit dépassé par la peur.  » Je vous assure que je suis vraiment terrifié par l’apparition de ces deux maladies. Nous savons tous combien de fois le Coronavirus a fait des dégâts en Guinée. Et maintenant, Ebola aussi s’invite. Vous voyez combien de fois c’est grave pour nous ? Les citoyens sont exposés. Et on ne connait pas les véritables origines de ces maladies. Donc c’est aux autorités de nous aider sans politiser ces graves maladies », nous a-t-il dit.
Contrairement à monsieur Bah, un autre citoyen rencontré reconnaît la dangerosité des deux maladies. Mais lui, reste optimiste quant à leur éradication.

 » Ce sont deux maladies très graves, il faut l’avouer. L’inquiétude des citoyens est normale. Mais face à certaines situations comme celle ci, il faut garder le sang froid. Il faut respecter les consignes sanitaires et faire confiance à nos médecins. Chacun doit garder le bon moral et aider les autorités, dans la lutte contre ces maladies « , nous confie Ibrahim Sow, conducteur de taxi moto.

Kankan qui n’était jusque-là pas touché par Ebola, laisse la majorité de ses citoyens dans la peur. Certains évoquent des doutes sur la crédibilité des autorités en charge des maladies épidémiologiques.

 » Moi je suis dans cette ville depuis plus de 20ans. Mais l’inquiétude que j’aie en ce moment, je n’avais jamais eu cela à cause d’une maladie. Personnellement, je doute très fort de la volonté de nos dirigeants. Ceux qui s’occupent de ces maladies préfèrent souvent gérer ces crises sous un angle politique. Et cela est très grave, car, ça va directement se voir sur les populations qui n’ont de moyens adéquats pour se faire soigner », dit à son tour, Ousmane Keita.

Le premier cas d’Ebola a été enregistré hier samedi pour la première fois dans la région, précisément dans la préfecture de Siguiri. Et les contacts suspectés sont rechargés pour leurs prises en charge.