De façon générale, le développement du secteur privé d’un pays résulte de la dynamique entrepreneuriale locale, conjuguée aux investissements directs étrangers que le pays est à même d’attirer. Cela requiert non seulement des conditions cadres de l’entrepreneuriat favorables, mais de façon générale un climat des affaires propice à la fois au démarrage et à la croissance des entreprises, et attractif vis-à-vis des investissements directs étrangers.

L’analyse de la dynamique du secteur privé Guinéen montre que ce secteur est contrarié par une série de contraintes dont les plus importantes sont:
-la lourdeur de l’impôt minimum forfaitaire IMF pour les jeunes entrepreneurs au début de leur activité.

-les difficultés d’accès au crédit ou taux de crédit élevé.
-le niveau élevé du coût des facteurs de production -la mauvaise qualité des infrastructures économiques -l’absence et/ou la faiblesse des structures d’appui
-la faible incitation à l’esprit d’entreprise;
-le faible niveau de qualification de la main d’œuvre.

1.Objectifs.

Le programme de développement du secteur privé .

2.Stratégies et programmes majeurs pour atteindre les objectifs assignés au développement du secteur privé guineen , la stratégie du Gouvernement doit consister à fournir les appuis nécessaires tant à la création d’entreprises, à leur développement qu’à la création d’un environnement propice aux affaires.La stratégie de développement du secteur privé Guinéen doit être construite autour des axes prioritaires suivants :
2Axe 1 : Amélioration de l’accès au crédit pour les entreprises et les petits producteurs.
En rapport avec cet axe, le Gouvernement doit mener les actions urgentes suivantes:

-la création effective d’un fonds de garantie pour les investissements privés
-l’accélération de la mise en œuvre de mesures pour corriger les problèmes liés à la législation, aux droits de propriété et à la documentation pour promouvoir l’accès aux services financiers.
-la poursuite des efforts en vue de créer un environnement propice à la microfinance .Concernant le développement des services financiers. L’évaluation des performances du système financier Guinéen , en termes de la profondeur,d’accessibilité, d’efficacité et de solidité.

En effet, la Guinée dispose d’un réseau bancaire considéré comme stable, avec des banques commerciales qui sont en sur-liquiditées, toutefois, ces banques sont loin de répondre aux sollicitations spécifiques des entreprises.

Les entreprises manquent de ressources appropriées pouvant soutenir le développement de leurs affaires (crédit à moyen et long terme). En d’autres termes, ce système n’est pas fait, ou ne fonctionne pas pour financer la croissance et le développement des entreprises.

Une génération de progrès

Par Bouya Konate, Président de l’UDIR