Le Sénégal est secoué depuis quelques jours par des révoltes populaires à l’origine, l’arrestation de l’opposant, Ousmane Sonko. Des violences ont été enregistrées lors de ces contestations qui ont mis aux prises les jeunes protestataires et les services de sécurité, ayant entraîné la destruction des biens et de perte en vie humaine.
Cette situation a interpellé le monde entier d’autant plus que le pays de la Teranga est réputé pour son caractère paisible.
Pour l’opposant guinéen Bah Oury, qui n’est pas resté indifférent à ce qui se passe dans ce pays voisin de la Guinée, cette situation n’est qu’un simple «malentendu entre les dirigeants du pays et sa population». Un malentendu nourri par les «frustrations et les contraintes sociales générées par les mesures drastiques pour contrer le Covid19», a fait croire Bah Oury.
Il interpelle tout de même le président sénégalais à plus de responsabilité pour éviter que son pays ne sombre.
«Dans ce contexte délétère le président Macky SALL devra ajuster son style de gouvernance pour ne pas par devers, lui alimenter les sentiments populistes qui se nourrissent des légitimes inquiétudes des populations en les instrumentalisant. Le peuple attend l’empathie et l’écoute», surtout dans un Sénégal confronté à une migration clandestine de ces jeunes désemparés, en quête d’un meilleur cadre de vie. A cela s’ajoute le flou qu’entretiendrait Macky Sall sur son intention pour la prochaine présidentielle en perspective dans son pays.
«Le désespoir des jeunes qui optent pour la migration clandestine au péril de leurs vies, l’ambiguïté entretenue au tour des intentions du régime pour la prochaine présidentielle, l’attitude peu ou prou jupitérienne du Chef de l’Etat du Sénégal impactent négativement son image», affirme-t-il, en indiquant que le Sénégal a une classe politique, une société civile et une autorité morale exemplaires, attentives et responsables.
Seul le sens élevé du président Macky Sall et sa lucidité «peuvent lui permettre de continuer à rester un référent démocratique en Afrique de l’Ouest», croit le président de l’UDRG.
Mamadou Aliou Diallo pour maguineeinfos.com