L’incident s’est déroulé dans les environs de 10 heures dans le quartier féréfou 2 dans la commune urbaine de Kindia.
Selon l’une des victimes touchée par l’explosion de la Grenade, tout serait parti quand une ancienne locataire est revenue pour chercher à mettre à l’abri son lit laissé en plein air dans la cours. « Mon petit est venu le matin me trouver dans la maison. Il m’a proposé qu’on fasse du thé. Je lui ai dit que j’ai pas d’argent. Lui il avait 2 mille francs et moi j’ai donné finalement du Sucre. C’est en sortant de la maison que cette femme a appelé le petit pour l’aider à faire rentrer son lit à la véranda. Le petit à son tour m’a dit de l’aider. Dès qu’on a essayé de déplacer le lit, les tiroirs se sont ouverts. Dans ces tiroirs, il y avaient des balles, des cartouches chargeurs pour pistolet et un autre objet en forme de bois. Sur le coup, j’ai demandé la dame si son ex mari était militaire, elle m’a répondu oui. Je lui ai dit alors de prendre tous ces effets et de l’amener car, nous nous faisons souvent du thé dans le parage. Elle chercher un plastique pour y mettre les dits objets. Au même moment, le petit avait pris l’autre objet en forme de bois pour le manipuler. Il a commencé à l’ouvrir et les flammes ont commencé à sortir. Il m’a appelé. Dès que j’ai vu ça, j’ai voulu m’éloigner et lui à son tour il a voulu refermer et c’est à cet instant que ça explosé et il est mort sur le coup» Raconte André Vadel KAMANO sur le lit de l’hôpital.
Touché au pied, à la cuisse et à l’épaule, il confirme à notre micro avoir vu des munitions. Version que rejette dame Fatoumata Hawaou DIALLO. Dans les tiroirs de son lit qu’elle était venu déplacer suite à la pluie de la veille, rien ne s’y trouvait soutien t-elle. Également blessée au pied, elle insiste qu’elle avait rendu la concession depuis 2018 et qu’aucun objet de son ex mari militaire ne s’y trouve.
À la question de savoir quel objet pourrait causer une telle explosion et déchiqueter une personne, elle répond : « Peut-être le houffeur qu’un des jeunes détenait ». Sur son ex mari, elle soutient n’avoir aucune information. Dans sa cabine de l’hôpital, Dame Fatoumata Hawaou reste sous une surveillance militaire. Une garde y était postée sur ordre de la hiérarchie militaire.
Selon les médecins qui ont reçu les deux blessés, leurs vies est hors danger. Venu sans vie, le corps de Souleymane (petit) élève se trouve lui à la morgues de l’hôpital.
Dans la concession où le drame s’est produit, les traces de sang et quelques morceaux de chair étaient encore visibles ( vers 15 heures) au milieu de la cours.
Aboubacar Wayé Touré depuis Kindia pour maguineeinfos.com