Les violences perpétrées sur des orpailleurs de Kouroussa le weekend dernier faisant état de 2 morts, 8 blessés et des dégâts matériels importants, continuent de défrayer la chronique. « L’inresponsalité » des autorités administratives et communales serait  à la base de cette situation dramatique à en croire Aly Batè Condé, conseiller communal et président de la commission Carrière à la Mairie de Kouroussa.

Joint au téléphone par notre rédaction, l’élu communal a révélé sans équivoque « l’irresponsabilité » de la Mairie à laquelle il appartient face à ces événements douleureux.

« En toute sincérité, il faut reconnaître que la Mairie a été fautive dans cette affaire. Nous avons été irresponsable, bien sûr que je fais partie du conseil et je suis le président de la commission Carrière. Quand y a eu éboulement, il y a deux ans, j’ai signalé au conseil de faire en sorte que s’il y a interdiction, que ce soit interdit aux Burkinabès et aux militaires, et si on peut donner à travailler, qu’on laisse la population travailler. Mais malheureusement j’étais le seul à crier dans le désert, on m’a traité de n’importe quoi et la préfecture est restée indifférente, donc l’autorité est responsable de ce qui est arrivé à Kouroussa comme malheur » , dénonce t-il.

Poursuivant, notre interlocuteur a fait cas d’abus sexuels et d’extorsion dont des femmes seraient victimes pour accéder dans cette zone minière. Il fustige donc le silence radio de la Justice.

« Effectivement nos mamans nos sœurs qui exploitent souvent cette zone paient chaque jour 200 mille francs aux militaires pour leur permettre d’exploiter à 1h ou 2h du temps, des fois ces femmes font l’objet de violence sexuelle. C’est le Camp d’infanterie de Kouroussa qui est chargé de sécuriser le site ya eu des femmes qui ont eu le courage de témoigner en poublique. En principe, si on était dans un État sérieux à partir du moment où y a eu deux morts, le procureur du côté de Kankan devait tout de suite faire ouvrir une enquête, mais très malheureusement notre appareil judiciaire reste bouche-bée », regrette t-il.

Autre problème auquel les populations de Kouroussa restent confrontées, c’est le favoritisme dont bénéficierait les étrangers au détriment des autochtones

« Kouroussa que je connais bien, il faut reconnaître que les etrengers sont bien traités, sont en bonnes relations avec les autorités que les locaux, par ce que les Burkinabè acceptent les arrengements, ils donnent beaucoup d’argent aux autorités », poursuit notre interlocuteur.

En attendant de tirer les choses au clair, des émissaires des fils et filles de la Préfecture tentent à leur manière d’apaiser les tensions dans cet autre fief du Pouvoir d’Alpha Condé.

Mamadou Alimou Barry