C’est un fait pitoyable et étonnant, pourtant une réalité. Un infirme, pour pouvoir survivre et satisfaire ses différents besoins, opte pour métier, la casse des cailloux, qu’il transforme sous forme de graviers et qu’il revend à ceux qui construisent des maisons.
Ce jeune à mobilité réduite que nous avons trouvé aux abords de la route, à quelques encablures de la résidence du préfet de Dalaba, attire l’attention des passants. Pas à cause du travail qu’il exerce, mais sans doute, à cause de son état d’handicap en dépit duquel il pratique ce travail tant bien que mal.
Nous l’avons approché pour qu’il nous explique sa situation, ce qui le motive à faire ce travail et son statut, sans succès. Pour cause, il a des difficultés à extérioriser sa voix qui n’est pas du tout audible. A voir ce jeune au teint noir, on se fait directement l’idée de sa condition de vie très précaire.
Nous n’avons pas pu savoir non plus s’il vit avec ses parents ou non parce qu’il ne peut pas parler. Et nous n’avons pas pu trouver des personnes pour nous expliquer la vraie situation du jeune, notamment, son identité, son origine et son âge.
Mais selon beaucoup de témoignages, cet homme passe tout son temp à casser des cailloux pour trouver son pain quotidien. Tous les jours, toute la journée jusqu’à tard la nuit, sous le soleil et sous la pluie, ce jeune qui ne cesse même de baver fait ce travail sans aucune assistance de la part des bonnes volontés et même les autorités préfectorales devant lesquelles il exerce ce travail avec toutes les difficultés.
C’est à l’aide d’un petit marteau qu’il casse ces cailloux, avec une pelle à l’appui qu’il utilise pour mobiliser la matière et qu’il forme en des tas.
Ce jeune dont nous ignorons complètement l’identité et dont son handicap ne l’a pas démotivé pour faire ce pénible travail, a vraiment besoin de soutien pour pouvoir survivre puisqu’il fait ce travail malgré lui et il lui faut manger pour continuer à vivre.
Mamadou Aliou Diallo pour maguineeinfos.com