Conakry- Comme prévu dans leur agenda, elles sont été nombreuses à répondre à l’appel de ce mardi, 13 novembre. L’itinéraire a été du rond-point de Bambéto à l’esplanade du 28 septembre, le point d’arrivé. C’est une marche non autorisée selon les forces de l’ordre. Mais femmes elles, déterminées à jamais, ont pris la destination malgré tout. Une situation qui a donc tourné au vinaigre.

Du rond- point de Bambéto jusqu’à la minière, ces femmes étaient dotées des pancartes sur lesquels on pouvait lire les visages et les noms des victimes suite aux mouvements politiques en Guinée. Toutes ont exprimées leur indignation et ont réclamées une justice équitable.

«  Nous sommes là pour manifester notre colère suite aux tueries de nos enfants innocents et abattus à la fleur de l’âge par l’esprit d’Alpha Condé. C’est depuis 2011 que nos enfants sont tués mais même la moindre compassion, le gouvernement n’a pas manifesté à l’égard des familles des victimes. Alors nous devons avoir la vérité sur ces tueries et une lumière sur la confiscation de notre constitution qui nous donne le droit de manifester et pour l’opposition comme pour la mouvance. », S’indigne Hadja Binta Diallo, membre du bureau exécutif national de l’UFDG, et présidente de la section des femmes de Bantounka 2.

On en a marre et il faut que ça s’arrête. Trop de tueries dans notre pays. Nous ne voulons plus rien sinon que la justice pour nos enfants. On a trop perdu nos fils. Ce sont entre autres les phrases prononcées par ces femmes. C’est pourquoi Maïmouna Bah Diallo, vice-présidente des femmes de l’UFDG a lancé des messages de plaidoiries à l’Etat, garant de la vie des citoyens:  «  Je demande à l’Etat au nom de toutes les femmes guinéennes, d’éduquer nos enfants, de préparer leur avenir. C’est ça le bon exemple ». Elle n’a cependant pas cessé de fustiger la faiblesse de la justice qui ne joue pas son rôle aux dires de cette vice-présidente: «  On a déjà trop marché et ils nous ont toujours promu d’une justice équitable. Alors jusqu’aux jours où nous serons entendues, nous n’allons pas nous asseoir tant que les autorités ne nous montrent pas les auteurs de ces tueries ».

Précisons que cette marche n’a pas abouti à ses fins car, ces femmes ont été bloquées par les forces de l’ordre à partir de la minière, où elles sont remboursées chemin.

Pour maguineeinfos.com,                 

Sâa Robert Koundouno