Depuis quelques jours la région de la Haute Guinée connaît des troubles sociales qui ont déjà engendré quelques morts, de nombreux blessés et d’énormes dégâts matériels. Ces manifestations visent à dénoncer le manque d’infrastructures de base ou des interdictions faites par le Gouvernement. Cette situation déplorable ne laisse pas les acteurs politiques indifférents.
La quasi-totalité des hommes politiques, notamment de l’opposition, condamnent la répression policière. C’est le cas du Président de l’UDRG. BAH Oury estime que les citoyens de cette région se sentent trahis par leurs dirigeants, qui n’auraient pas tenues leurs promesses.
« La haute Guinée se sent trahie, elle manifeste sa déception. Ces gens sont déçus. La méthode gouvernementale comme d’habitude manque de pédagogie et d’écoute vis-à-vis des attentes et des aspirations de la population. Elle privilégie les mesures administratives à travers des interdits sans aucune concertation préalable avec les représentants des populations. Or les populations guinéennes sont fatiguées et excédées par l’attitude des gouvernants qui ignorent la demande sociale longtemps insatisfaite. La Haute-Guinée à cet égard s’est sentie flouée par un régime qu’elle a soutenu en payant un lourd tribut. Elle manifeste sa déception. Elle n’a eu les emplois promus aux jeunes. Elle n’a pas eu les infrastructures sociales ( écoles, centres de santé, forages d’eau). Elle n’a pas tourné la page de l’absence d’électricité. Les routes financées ne sont pas visibles. Les difficultés ne font qu’aggraver la pauvreté », estime l’ancien ministre de la Réconciliation nationale.
Le dernier cas date d’hier Jeudi où des manifestations ont éclaté dans la ville de Kérouané. Là aussi, les manifestants exprimaient leur opposition à la fermeture des mosquées lors des prières nocturnes. Un jeune avait été tué et de nombreux autres ont été blessés.
Siradio Kaalan Diallo pour maguineeinfos.com