A l’instar de tous les fidèles musulmans du monde, les Guinéens s’apprêtent à célébrer la fête de l’Aïd El Kebir. Sauf qu’en Guinée, elle va se célébrer dans une conjoncture difficile. En Guinée par exemple, en plus de la pandémie de COVID-19, les citoyens font face à une hausse considérable des prix des denrées alimentaires. A cela s’ajoutent des manifestations sociales qui ont plongé de nouveau, les activités au fond du trou.
Ce constat alarmant fait par notre correspondant basé dans la région ne laisse pas les citoyens sans mots. La lamentation est visible sur beaucoup de visages. Certains ne sentent d’ailleurs pas d’engouement de la fête pour diverses raisons. Beaucoup de Kankanais passent par le Coronavirus pour justifier la galère qui ronge à travers la ville. En même temps, d’autres de plaignent des mauvais états des routes.
Tous ces facteurs font de la fête naze. C’est en tout cas ce qu’on puisse tirer des avis de quelques citoyens interrogés.
« Comme vous le savez, Kankan est une Ville très éloignée de la Capitale. Avec le mauvais état des routes, nous vivons difficilement ici. Le transport de marchandises vers cette Ville est très compliqué. Cela joue beaucoup sur les différents prix au marché. Ça amène les commerçants à augmenter régulièrement les prix, puisqu’ils pensent à tirer toutes les dépenses qu’ils ont faites, avant de fixer les prix. Avec cette situation, ce n’est pas joyeux de fêter l’Aïd », indique Ibrahima Sory Diallo, citoyen.
Les remous sociaux et le Coronavirus constituent l’autre cause de la crise que traversent les citoyens de Kankan. A la veille de cette fête, la liste des plaintes s’allonge.
« En plus de la pandémie de Coronavirus, aujourd’hui nous faisons face à une autre crise qu’est les manifestations sociales à travers la Ville. Il ne faut pas oublier que Kankan a fait objet de plusieurs manifestations sociales ces derniers temps. Donc cela impacte énormément les activités sociales. Alors cette fête risque de passer inaperçue ou sans engouement », estime Oumar Sylla, enseignant.
Les dernières manifestations dans cette ville dénonçaient une interdisant les prières nocturnes dans les mosquées.