À quelques heures de la fête de Ramadan, l’heure est aux préparatifs. Tous les fidèles musulmans se précipitent pour trouver des beaux habits et autres articles afin de bien célébrer l’Aïd.
Pendant cette période, vendeurs et acheteurs envahissent les différents marchés de Conakry. Ce mouvement est marqué par la cherté des prix des marchandises de tous genres. Au marché de Bonfi, certains vendeurs se plaignent de la cherté des prix à l’approvisionnement
et du manque de clients.
« C’est très inquiétant, actuellement il n’y a pas d’achats, les grossistes ont augmenté les prix, à cause du mauvais état des routes, pour l’envoi des marchandises. J’estime que c’est la cause de cette cherté. Nous sommes en manque de clients, il y a plus de demandeurs que d’acheteurs, faute de moyens chez les citoyens. A cause de cette crise, on ne gagne pas beaucoup comme d’habitude. Pour ça, il faut vraiment que l’Etat nous vienne en aide afin que les choses aillent mieux, nos enfants sont au chômage et ils sont ici pour nous assister. Le Président Alpha Condé dit dédier son mandat aux femmes et aux jeunes mais on ne voit absolument rien, on a été battues et insultées à cause de lui mais plus rien ne va ,aucun changement et il n’a plus besoin de nous. Nous sommes fatiguées de ses fausses promesses », formule Hawa Cissé , vendeuse.
Malgré cette hausse dénoncée partout, certains citoyens prennent le courage et en achètent.
« C’est devenu un fait habituel dans ce pays. Chaque année c’est la routine pour cette flambée des prix. Moi je me prépare à l’avance pour ne pas tomber dans cette situation de crise mais je vois que tout est chèr au marché et d’autres parents souffrent par manque de moyens. Nous avions interpellé le Gouvernement pour aider sa population, mais cette interpellation n’a pas été prise en considération. Nous vivons avec un État qui ne pense pas à son peuple », estime Camara Alhassane.
La fête de cette année intervient dans une conjoncture économique difficile pour les populations. A la crise sanitaire mondiale, s’ajoute des tensions politiques sans précédent.
Fatimatou Baldé et Aly Kourouma