En se rendant aux urnes pour la présidentielle du 18 octobre 2020, ils étaient nombreux nos compatriotes à aspirer à plus de liberté, de démocratie, de justice et de dignité. Le hold-up électoral sur fond de bourrage d’urnes, de manipulation ethnique, des conflits intercommunautaires et des combines politiques, sans oblier les exactions, ont conduit à la confiscation du pouvoir et des libertés individuelles et collectives par monsieur Alpha Condé.
Conscient de son rejet par la grande majorité des Guinéens, Alpha Condé n’a trouvé d’autres moyens que d’utiliser ses armes de prédilection : l’intimidation, la force et la répression pour asseoir son autorité. Il a inféodé les Institutions et les a mis sous une tension permanente, ce qui pourrait laisser des traces durables sur notre jeune démocratie.
Dans l’indifférence générale des Institution de la République, l’UFDG et les autres partis politiques de l’opposition vont enregistré plus de 285 de nos compatriotes assassinés à cause de leur opposition. Leur seul tort, le fait de s’opposer à la confiscation du pouvoir et des libertés individuelles et collectives.
On n’oubliera jamais les violences intercommunautaires et les fausses communes dans la région forestière. Des citoyens nuitamment et précipitamment enterrés dans l’impunité totale.
Plus de 402 responsables, militants et sympathisants de l’UFDG, du FNDC et de l’ANAD sont injustement arrêtés et détenus illégalement en prison dans des conditions inadmissibles et inacceptables en démocratie. Malheureusement, quatre parmi eux sont décédés en prison, dans des conditions jamais élucidées.
Face aux atrocités commises, ils sont nombreux les partenaires bi et multilatéraux à condamner ces actes qu’on peut qualifier de crime contre l’humanité.
Les rapports accablants des organisations internationales de défense des droits humains comme Amnesty Internationale, FIDH, Human Rights Watch, la Commission de l’union africaine chargée des droits humains, le secrétariat d’Etat américain, et plus de trente-deux eurodéputés qui demandent des sanctions ciblées contre le régime et ses soutiens sont des motifs de satisfaction pour le peuple opprimé et qui aspire à se libérer des imposteurs qui ont pris le pouvoir sans jamais l’exercer pour le bonheur de nos compatriotes.
La liste de vingt-cinq bourreaux menacés de sanction fragilise le régime, l’isole de plus et le met définitivement au banc de la communauté internationale.
Il faut dire aux ignorants qui ne pensent qu’aux privilèges liés au pouvoir suffit, qu’il est inadmissible dans ce monde moderne de conquérir et confisquer le pouvoir et les libertés individuelles et collectives en anéantissant toutes les formes de revendication dans le pays.
C’est dans la même logique que nous invitons les guinéens à rester mobilisés même si cela reste difficile face à la machine répressive et la terreur érigée en système de gouvernance. Le plus difficile est derrière nous.
Faisons preuve d’imagination, de générosité et de résilience pour faire face à la tragédie que constitue la gouvernance actuelle. Notre pays a besoin de nous aujourd’hui plus qu’hier pour le sortir de la profonde crise dans laquelle cette gestion calamiteuse l’a plongée. C’est dur mais il faut qu’on le fasse pour nous-mêmes et pour notre pays.
Faisons ce sacrifice pour notre pays et pour le bien des générations futures!
Souleymane Konaté, Coordinateur adjoint de la cellule de communication de l’UFDG.