Au moins 110 personnes, toutes des civils, ont été tuées l’attaque de la localité d’Ogossagou, dans la région de Mopti, située dans le centre du Mali, a annoncé le maire de Bankass, Moulaye Guindo, à notre correspondant à Bamako, Alou Diawara.
Selon Boubacar Kané, le préfet de Bankass (centre), le bilan de l’attaque n’est pas encore exhaustif.
Moulaye Guindo signale que plusieurs personnes ont été blessées.
Ogossagou est un village majoritairement habité par des Peuls. Des officiels maliens ont été envoyés dans la zone.
Selon nos informations, un détachement de l’armée est arrivé dans la zone, dans l’après-midi.
Il s’agit de l’un des plus lourds bilans des attaques contre les civils dans le centre du Mali, depuis que la situation sécuritaire s’y est dégradée en 2015, selon notre correspondant à Bamako.
« Ils ont pillé tout le village », a dit un témoin affirmant avoir peur pour sa sécurité.
L’identité des assaillants n’est pas connue. S’agit-il d’une attaque terroriste ou d’affrontements intercommunautaires ? Rien ne permet de privilégier une hypothèse pour le moment, selon notre correspondant à Bamako.
Le centre du Mali est en proie à l’insécurité. Il est le théâtre d’activités terroristes et de violences intercommunautaires entre Peuls et Dogons.
Selon les Nations unies, plus de 500 personnes, des civils pour la plupart, ont été tuées dans cette partie du pays en 2018, ce qui en fait la zone la plus dangereuse du Mali, devant le nord d’où est partie la crise sécuritaire en 2012-2013.
BBC