La citoyenneté est une réalité en Guinée. Pour l’appréhender, il nous faut nous débarrasser de préjugés tenaces. Regarder ce qui est plutôt que chercher la quelconque transposition de réalités occidentales. En Guinée et ailleurs, la citoyenneté doit être une qualité.

La citoyenneté est l’état ou la qualité de citoyen. C’est le lien qui rattache l’individu à la collectivité, à la nation à laquelle il appartient. Elle suppose la connaissance et l’exercice de ses droits et de ses devoirs.

Aujourd’hui, la citoyenneté se définit comme un mode de comportement civique et une participation active à la vie de la société, elle n’est pas qu’un simple statut juridique. En effet, de nos jours lorsque l’on parle de citoyenneté on fait référence à des qualités, des attitudes, des comportements que devraient avoir les individus et qui leur permettraient de participer à la conduite des affaires publiques tant au niveau national qu’à l’échelon international.

La citoyenneté concerne l’inclusion sociale, l’accès au droits, l’esprit de solidarité, l’exercice des droits civiques et la prise de responsabilité.
Ainsi, un citoyen c’est quelqu’un qui a le souci des autres, qui a conscience d’appartenir à une communauté, une nation, et du rôle qu’il doit y jouer de la responsabilité qui est la sienne dans cette communauté, cette nation. Il s’agit d’une prise de conscience qui l’amène à agir pour le bien de sa communauté.

Cependant, nous sommes dans une période où notre pays est confronté à de multiples formes de violence, de dérives de communication et à la persistance des disparités sociales, je voudrais à travers cette adresse vous interpeller, appeler chaque guinéen à une collaboration franche pour la recherche de la paix et au respect de la dignité de chaque citoyen guinéen de toute sensibilité confondue.

Nous devrions montrer que le ‘’vivre ensemble’’ est possible, qu’il n’est pas une utopie mais une réalité tangible que nous pouvons bâtir grâce à notre engagement personnel et solidaire.

Car « L’homme n’est esclave ni de sa race, ni de sa langue, ni de sa religion, ni des cours des fleuves, ni de la direction des chaînes de montagnes. Une grande agrégation d’hommes, saine d’esprit et chaude de cœur, crée une conscience morale qui s’appelle nation. Tant que cette conscience morale prouve sa force par les sacrifices qu’exige l’abdication de l’individu au profit d’une communauté, elle est légitime, elle a le droit d’exister »

La diversité est là et sera omniprésente. On peut tenter de l’endiguer et d’y échapper le plus possible, ou on peut l’aménager de façon à en faire une force, une source d’enrichissement. C’est ce choix qui est le bon.

Nous devrions assumer notre différence, assumer cette exigence démocratique, qui est un respect élémentaire, de parler à l’intelligence de notre peuple, de croire en la Guinée unie et forte dans sa diversité ethnique, culturelle, d’aimer à nouveau ce pays quand, et uniquement quand, il repose sur la raison des citoyens, leur pouvoir souverain, et des passions positives…

Il est maintenant l’heure de nous tourner entièrement, totalement, vers la société guinéenne donc la citoyenneté active et positive.

Au fond si je devais résumer en un mot le sentiment ou le tempérament qui vous, qui nous résume collectivement le mieux, ce serait la confiance.

La confiance dans la commune Humanité en dépit de tout, en dépit de la démence d’un monde qui dévore ses propres entrailles, en dépit d’une époque qui exile la beauté, met en jachère les consciences, en dépit des ténèbres de la monté du repli identitaire.

“La folie fait le tour du globe comme le soleil, elle brille partout” nous disait La Nuit des Rois de Shakespeare. A leur folie destructrice nous opposerons la force irrésistible de notre joie et le refus de la résignation !
C’est-à-dire, que nous nous engageons tous pour une citoyenneté au service du vivre ensemble.

Enfin, le ciment pour amener les Guinéens à aimer leur pays, la Guinée, c’est de comprendre la Guinée, c’est de permettre à chaque fils et fille d’avoir une bonne éducation, une bonne formation académique et professionnelle, c’est d’avoir un Etat protecteur, neutre et fort.

Je finirai mes propos, par cette phrase, si nous voulons être des acteurs de la citoyenneté, l’école doit être le centre de la République, elle doit être le lien sacré entre le citoyen et sa nation, avec sa composition historique, culturelle, sociale, car à partir de l’école nous pouvons faire naître le citoyen guinéen amoureux de son pays, fier de ses ancêtres, le citoyen engagé pour lequel la nation est sacrée, la République est inviolable, l’Etat est un et indivisible.

Vive la Citoyenneté !
Vive la GUINEE !

Soninké DIANE
Entrepreneur-Engagé pour les Causes-Citoyennes-Sociales-Développements.
Tel : 622 57 48 60