Les étudiants guinéens au Maroc dénoncent une énième fois, leur désarroi. N’étant toujours pas en possession de leurs bourses, ces jeunes crient à tue-tête à un abandon de la part de l’autorité de Conakry. Dans un entretien exclusif accordé à notre rédaction, ils ont décrit un calvaire sans précédent.

Selon le Secrétaire Général des élèves, étudiants et stagiaires guinéens au Maroc, leur sort est laissé à une totale incertitude. Petitesse de la bourse, son retard, mais aussi le manque d’assistance sociale, sont entre autres les maux étalés par notre interlocuteur.

« Dans un premier temps, les étudiants qui viennent au Maroc sont des boursiers de l’Etat. C’est à dire, ils bénéficient d’une bourse d’étude après le Bac avec un bon classement et cette bourse d’étude est de 50$ mensuellement, et ça depuis les années 1980. Donc ça fait que y a pas eu un changement de ce côté et plus nous subissons un retard dans le payement de ces 50$ aussi. D’habitude le payement s’effectue en trois tranches, la première on regroupe le mois d’Octobre, Novembre et Décembre pour payer, ce qui fait que vers le mois de Janvier nous avons 200$, on a la deuxième tranche qui est de 150$ et ceci compte le mois de Janvier, Février, Mars. Nous avons la troisième tranche qui est de 650$, dont 150$ pour Avril, Mai, Juin et 500$ pour le reste de l’année qui sont les primes de vacances. Donc au total, nous avons une bourse annuelle de 1000$. Pour  le moment, nous avons reçu que 200$, il reste 800$. Nous étions censés rentrer en possession de cette bourse de la deuxième tranche en Avril, plus en ce mois de Juin nous étions censés d’entrer en possession d’une autre bourse qui est 650$ mais ça continue à tarder jusqu’à présent », confie Souleymane Sidibé.

En vue d’une amélioration de leurs conditions de vie et d’études, ces Guinéens disent avoir introduit des requêtes auprès des autorités concernées, mais jusqu’à date, toutes les démarches restent sans suite, d’où leur appel à l’endroit du Chef de l’Etat.

« Nous avons tenté plusieurs actions, premièrement nous sommes entrés en contact avec  l’ambassade de Guinée au Maroc, à laquelle on a transmis les courriers, mais jusqu’au jour où je vous parle, nous n’avons pas eu des réponses et nous sommes restés dans nos actions, nous avons lancé un préavis de grève  qui devait expiré le 4 juin dernier. Depuis  ce lancement, nous n’avons pas eu de retour et jusque-là nous n’avons aucun appel, aucune réaction vis vis de cette situation de la part des autorités qui sont en charge de cette question boursière, ce qui fait que cette situation désole les étudiants guinéens au Maroc et hors mis à celà il ya un autre problème qui se pose, parce que,  il faut penser à revaloriser ces 50$ qui datent depuis années 1980, les étudiants sont aussi fatigués du système qui est actuellement au niveau de la Direction de l’Office national de la Bourse extérieure. Aujourd’hui nous sommes presque 3 ans et nous n’avons pas bénéficié des frais de la caisse de Sécurité sociale, Chaque fois nous sommes obligés de se débrouiller. Alors nous sommes vraiment fatigués de cette situation, parce chaque fois si on vient crier sur Facebook pour demander de l’aide ça ternit toujours l’image de notre pays, alors  ce que nous voulons aujourd’hui c’est un changement parce que nous avons tellement réclamer mais rien ne bouge. Donc je lance un appel au Président de la République pour qu’il prenne ce dossier en main », conclut-il au micro de maguineeinfos.com

Il faut rappeler que les étudiants guinéens en Tunisie avaient également lancé un cri de cœur il y a quelques mois, pour dénoncer un calvaire similaire.

Siradio Kaalan Diallo