De nombreux stagiaires de la société électricité de Guinée à Labé, viennent d’être renvoyés par leur hiérarchie. Cette mise au chômage de ces stagiaires dont nous ignorons le nombre, est consécutive à la visite d’une mission du ministère de l’énergie à Labé.

 

Mais selon Ghouraissy Bah, Directeur général d’EDG locale de Labé, ce renvoi n’a rien à voir avec la venue de cette mission dans la cité de Karamoko Alpha Mo Labé.

«L’arrivée de cette mission et le renvoi des stagiaires sont deux choses qui ne sont pas liées. Le ministre était venu s’enquérir du niveau de l’évolution des travaux d’interconnexion avec le Sénégal. Le renvoi des stagiaires est venu d’une décision de la direction générale», a-t-il clarifié en indiquant que cette décision ne concerne pas que Labé. Mais bien avant ce renvoi, tous les stagiaires avaient été soumis à un test par la mission du ministère de l’énergie qui a séjourné dans cette ville.

«Dans toutes les villes où il y a les CFP (centre de formation professionnelle ndlr), quand les apprenants finissent leur formation, il n’ont pas où aller si ce n’est à l’EDG. Nous avions fait une évaluation pour revoir le niveau des stagiaires. La mission qui était venue à Labé a commencé les travaux à 17 heures, c’est le lendemain à 9 heures qu’ils ont finis. Ils ont évalué plus de 80 stagiaires. Vous voyez vous-même, 80 stagiaires c’est ingérable. Ce renvoi ne concerne pas que Labé, c’est dans toute la Guinée», fait savoir le DG.

Si ce renvoi n’est pas lié à la venue de cette mission à Labé, qu’est-ce qui motive alors cette décision?

«Ce qui explique cela, c’est que, c’est un accident qui est survenu à Conakry. C’est un stagiaire qui ne devait pas travailler à EDG mais, qui y travaillait depuis quelques années. Ils l’ont envoyé en dépannage, il a eu un accident là-bas, ses deux bras ont été amputés, la presse a dit qu’il a été abandonné puisqu’il avait été évacué à l’hôpital mais les médecins ont dit qu’il ne pouvait pas guérir si les bras ne sont pas amputés, puisque la blessure est grave. C’est ce qui a fait que la direction générale a dit de renvoyer tout stagiaire qui n’a pas de papier  d’EDG pour faire le stage. C’est cette décision qu’on a exécutée», décision accompagnée par des menaces proférées à l’endroit de tous les directeurs locaux d’EDG.

 

Selon Ghouraissy Bah, garder un stagiaire est donc synonyme de perdre son poste. C’est cette crainte de perdre leurs postes, que les directeurs locaux d’EDG ont décidé de chasser leurs stagiaires a-t-il avoué chez nos confrères d’espace Foutah.

 

Mamadou Aliou Diallo pour maguineeinfos.com