Les citoyens continuent d’investir plus de 15000 FG pour se procurer d’une carte d’identité nationale. Cette pièce d’identité est devenue un fonds de commerce dans les commissariats de police. Les nécessiteux sont obligés de verser jusqu’à 100.000 FG pour être satisfaits.

Ceux qui viennent avec 15000 FG, prix normal d’une carte d’identité nationale, sont souvent rejetés ou mis en attente pour plusieurs semaines avant de voir leur besoin traité ou placé dans l’oubli. Récemment une mise en garde a été faite contre les agents de la police qui agissent ainsi. Mais elle n’a pas donné grand-chose car le phénomène est toujours d’actualité.

La police c’est aussi une corporation étatique où la corruption règne en maître absolu. Ayant la responsabilité de confectionner les cartes d’identité nationale, elle en profite pour se faire assez de gain. Officiellement le prix est à 15000 FG. Mais dans les commissariats de police c’est largement plus que cette somme. Là, le prix varie de 50.000 à 100.000 FG.

Des citoyens qui se sont procurés des cartes d’identité nationale à 50.000, 70.000 et 80.000 francs guinéens sont nombreux. Mamoudou Barry est l’un d’entre eux.

« Quand je suis allé pour la première c’était avec 15000. Mais là-bas on m’a dit que si je me contentais de 15000 seulement je n’aurais jamais de carte d’identité à moins que je sois prêt à attendre des semaines. Finalement j’ai payé 80.000 et le lendemain j’ai eu ma carte. C’est vraiment fatidique d’avoir une carte d’identité nationale », a-t-il témoigné.

Moussa Traoré est rencontré à Bailobaya. Il attend sa carte d’identité nationale dont les démarches sont confiées à un agent de la police. Bien que le montant exigé par ce dernier soit trop élevé, il s’en est déjà acquitté.

« Je lui ai donné 80.000 FG. Il avait dit que ça ne ferait pas plus d’un jour. Mais on est déjà au 2ème jour. Quand même il promet que ma carte sera disponible d’ici le soir », a indiqué cet autre.

Le général Bafoué avait demandé de signaler tout agent de la police qui proposerait la vente d’une carte d’identité au-delà du prix officiel. Mais vu la continuité de la pratique dans les commissariats de police, il convient de dire que les victimes ne se plaignent pas ou leurs plaintes ne sont pas prises en compte.

Pour maguineeinfos.com;

Oury Maci Bah