COANKRY- Entre policiers et conducteurs de moto, c’est comme chasseurs et gibiers. Pendant que les motards se trouvent parfois en plein conduite, les policiers surgissent soudainement devant  eux, pour la cause disent-ils, de mal conduite avant de les retirer les clés, même s’il trouve que les documents qu’il faut soient au complet. Cet acharnement entre ces deux camps, reste souvent la cause principale des embouteillages et accidents enregistrés au niveau de  certains carrefours de la capitale.

Tôt le matin et tard la nuit, ils sont toujours positionnés aux différents  axes de la ville. Ces policiers reprochent souvent aux conducteurs, le non-respect du code de conduite. Voilà à chaque fois, ces motards sont contraints de payer 300.000 francs guinéens  avant de se libérer de cet arraisonnement.

« Ce montant, c’est lorsque la négociation pour la récupération de l’engin se fait sur le champ entre nous conducteurs et policiers. Mais  lorsqu’on a la chance que le problème va au siège de la police routière la plus proche, c’est une somme de 100.000 francs guinéens qu’on paye comme amende afin de  s’acquitter», laisse entendre un conducteur de taxi moto.

A Cosa par exemple, l’un des ronds-points où le phénomène reste plus récurrent, beaucoup sont ces conducteurs qui reconnaissent avoir été confronté à ce cas, surtout aux heures de pointes.

« Chaque fois, on m’arrête ici pour me dire des choses que je ne comprends même pas. Quand on voit que tu as tous tes papiers, on te parle du non-respect du code de conduite. En tout cas, ils ne manquent jamais  d’arguments pour vous soutirer de l’argent. Prochainement, ils feront de ce qu’ils voudront de moi car, je ne payerai plus  lorsqu’ils m’arrêteront.  Puisque eux, ne prennent en compte que ceux-là qui les insultent  ou se montrent violent face à eux», a témoigné Kalil Diallo, conducteur de moto.

Ces tensions qui montent quotidiennement  entre policiers et conducteurs de moto, sont souvent source de bagarres, de bouchons voir d’accidents de circulation. Cependant, de part et d’autre, le message reste le même par rapport aux accusations mutuelles qui  se font toujours entre eux. Pour les policiers,  les conducteurs de motos ne respectent aucune règle dans la circulation, une version rejetée par ces destinataires qui, à leur tour, parlent d’acharnement sur eux.

Oury Maci Bah pour maguineeinfos.com