Maître Salifou Béavogui réagit à la libération conditionnée de ses clients. L’avocat affiche une note de satisfaction, mais défend que les opposants étaient illégalement détenus à la maison centrale de Conakry.

Au nom du collectif des avocats de l’UFDG, Maître Salifou Béavogui n’a pas hésité de mettre à nu, la souffrance qui a pesé non seulement sur eux, mais aussi sur leurs clients, qui ont fait près de 10 mois en prison.
Il a profité du micro des journalistes présents à la libération des opposants, pour placer ces mots .

« Aujourd’hui le collectif est animé d’un sentiment de satisfaction .Parceque de toutes les manières, ce sont les libertés qui avaient été arbitrairement confusquées, qui viennent d’être restituées. Aujourd’hui, il faut se rejouir de la libération de ces éminantes personnalités politiques qui, dans la journée du 16 Novembre 2020, injustement et arbitrairement privés de leur liberté, sur la base des accusations que la défense a toujours qualifiées de montées de toutes pièces et farfelues. Se reposant sur aucune base legale, si ce n’est pour des raisons politiques », indique-t-il.

Ces opposants écroués depuis plusieurs mois ont beaucoup enduré des douleurs physiques et morales lors de leur détention, selon leur avocat.

« Nous avons souffert, ils ont souffert. Voilà huit mois et un jour aujourd’hui, qu’ils sont en train de traverser le désert. Tous sont souffrants. Nous également qui sommes leurs avocats, sans finir toute la journée, tout temps, nous avons clamé haut et fort, la libération de ces innocents averés. Donc, nous voulons en profiter, pour demander que cette mesure soit  elargie aux autres détenus, qui sont en train de traverser le désert. Je veux parler par exemple de M.Etienne Soropogui, je veux parler de M.Oumar Sylla allias Fonikè Menguè je veux parler de M.Mamady Onivogui du mouvement Elazologa , je veux parler de Ismaël Condé qui a été arrêté dans une affaire qualifiée bizarrement, mensongèrement par le parquet d’une escroquerie…Nous plaidons pour sa remise en liberté », exhorte t-il.

Maître Salifou Beavogui lance également un cri de cœur à l’endroit des autorités sur la situation des détenus de Soronkoni, afin que ces derniers soient situés sur leur sort.

Jacques Kamano