Le mal qui guette l’éducation guinéenne est un secret de polichinelle et il est profond. Cette sempiternelle situation devient de plus en plus alarmante et semble inextricable. Le secteur de Doghol Kaba, district de Simily, sous-préfecture de Fafaya dans la préfecture de Koubia, ne déroge pas à cette règle.

Les élèves de l’Ecole primaire de Doghol Kaba qui a vingt ans d’existence ont fait une année blanche en 2021, selon Mamdou Bingal, citoyen de la localité qui est le premier élève d’ailleurs, à être inscrit dans cet établissement public primaire, qui comporte trois salles de classes. Une première depuis sa création.

«Depuis la création de cette école il y a 20 ans, c’est seulement cette année qu’elle n’a pas pu fonctionner et/ou nous avons noté un manque d’enseignants. Depuis l’année 2000 jusqu’au début de l’année 2021, on pouvait trouver deux à trois enseignants dans cette école. Mais, cette année Dieu n’a pas voulu que les enfants étudient et cela est dû d’une part, à l’indifférence des autorités.
En plus de ça, les habitants de la localité n’ont pas pu prendre à bras le corps cette situation, d’où leur négligence», fait remarquer ce citoyen.

Pourtant, il affirme que les autorités ont été informées de cette lacune mais ça n’a pas apporté grand-chose, regrette notre interlocuteur.

«Les autorités sont informées et la plupart d’entre elles ont enseigné dans cette école. Le DSE en personne est venu s’enquérir de la situation qui y prévaut et nous a promis dans deux semaines qu’il va nous affecter des enseignants. Ils nous ont présenté un, depuis que celui-ci aussi est parti, il n y a plus jamais eu d’échange entre nous», fait savoir Mamadou Bingal, qui lance un SOS en vue de réhabiliter l’école et de permettre aux enfants de cette zone de continuer leur formation.

«Nous prions toutes les bonnes volontés de nous aider à relancer notre école pour que nos enfants puissent reprendre le chemin de l’Ecole. Nous avons des enfants de cinq ans, de sept ans et de neuf ans qui méritent d’être scolarisés», a-t-il lancé. Cet interlocuteur dit avoir tout fait pour maintenir l’élan que l’école avait pris au début de sa création, mais en vain.

Mamadou Aliou Diallo pour maguineeinfos.com