Ça été presque été une surprise pour beaucoup d’observateurs de comprendre que l’union des forces démocratiques de Guinée s’insurgent contre l’arrestation vendredi du président du bloc libéral devant l’Assemblée Nationale guinéenne alors que ses députés siégeaient dans la salle. Docteur Faya Millimino qui protestait contre le fait que les députés aient accepté de siéger après la prorogation de leur mandat par le président de la République s’est de facto vu empêcher de parfaire son sit-in.

Tout au long de la traditionnelle assemblée générale du parti ce samedi, 06 avril 2019, les cadres du chef de file de l’opposition guinéenne ont été hostiles à la gouvernance du président Alpha Condé qui selon eux, reste truffer d’impunité et de corruption.

Tout de suite, ils ont marqué une pause sur l’arrestation du président du BL. Déjà à les entendre, ce comportement des autorités entrave délibérément les dispositions de l’article 10 de la constitution qui garanties à chaque citoyen le droit de manifester son mécontentement face à une situation qu’il juge insupportable. « C’est une atteinte grave à la liberté d’expression et à la liberté de manifester. C’est ce qui est dans notre constitution et nous sommes contre cette arrestation. À  chaque épreuve, à chaque occasion, le gouvernement veut nous montrer que tous les guinéens sont muselés, que nous n’avons plus le droit de manifester, de parler, de nous mouvoir, qu’il y a un seul groupe qui doit se mouvoir, ceux qui continuent d’applaudir Alpha Condé.» A déclaré Aliou Condé un des vice-présidents du parti.

Profitant de l’absence du chef de file de l’opposition qui est à l’extérieur depuis quelques jours, il n’a pas manqué de passer en revue la situation d’enfer qui pousse les habitants de Kaporo-rails à la mendicité et les exposer aux intempéries de la nature. Toujours avec des discours caustiques, L’UFDG se rappelle constamment du comportement du gouvernement dans la casse à kaporo-rails  qu’il qualifie d’irresponsable. « Ce qui est plus grave, c’est lorsque le chef de l’Etat, le président de la République et de tous les citoyens, nous dit qu’il n’a pas d’état d’âme de casser kaporo-rails. Que les citoyens me disent mais le chef de l’Etat qui est chargé de protéger tous les citoyens, de veiller à leur bien-être, qu’il détruise leurs bâtiments et leurs emplois. Nous pensons que c’est inacceptable.» S’alarme Aliou Condé avant d’accorder un moment à l’explication du motif qui amène les députés du parti à siéger à l’Assemblée Nationale.

Avant de conclure, Aliou Condé rappelle que le président n’a aucune possibilité de modifier ou de gagner une nouvelle constitution lui permettant de se maintenir au pouvoir au-delà de 2020 en Guinée.

Pour maguineeinfos.com
BAH Mohamed