Ces derniers temps à Labé, l’insécurité a refait surface de façon galopante. En l’espace de quatre mois, plus de quatre personnes ont été tuées, dont des taximans parmi-eux. A ces multiples tueries sans que les auteurs ne soient retrouvés, s’ajoutent des casses de boutiques et des magasins dans la commune urbaine.

Interrogé sur ces crimes qui font froid dans le dos, le Préfet de Labé affirme que des dispositions concernant les conducteurs de taxi-motos sont prises pour assurer leur sécurité. Mais ils sont les premiers à violer ces dispositions, accuse Safioulaye Bah.

«Un taximan qui accepte parce que ce sont des dispositions qui ont été prises depuis, d’aller en déplacement sans prévenir son chef de gare ou bien le bureau, savoir avec qui il part, aura commis une faute. Cela a été décidé, quiconque a un déplacement, prévient avant de partir. Comme ils ne le font pas, les gens ne respectent pas la loi, cela ne sera pas possible. On ne peut pas mettre un policier derrière chaque citoyen, ça, ça n’existe nulle part, même aux États-Unis la plus grande puissance du monde», a fait savoir le Préfet de Labé.

Outre ces manquements qu’il soulève, le Préfet soutient également que chacun a sa part de responsabilité dans cette situation.

«Les responsabilités sont partagées, on ne peut pas rejeter tout cela sur l’État. J’ai mis à la disposition de la population ce qu’on appelle des numéros verts. Partout où il y a des incidents qu’ils appellent ces numéros verts. Mais les gens appellent pour insulter les policiers, les gendarmes ou sinon juste les biper», déplore t-il.

Autres soucis selon Elhadj Safioulaye Bah, c’est l’insuffisance d’effectifs dans les rangs des forces de sécurité, mais aussi l’indifférence et le manque de coopération des citoyens pour freiner ce fléau.

«Nous n’avons pas suffisamment des forces de défense et de sécurité pour sécuriser tout. Les forces de de défense et de sécurité sont de très bonne volonté, de très bonne foi mais tant que les populations n’adhéreront pas et n’accompagneront pas, on ne pourra pas sécuriser tout le monde. Les voleurs là ne viennent pas de la brousse, ne retournent pas dans la brousse, ce sont des gens qui retournent dans des familles. Si toute fois les parents deviennent complices, quand ils voient leurs enfants revenir avec des choses qu’ils leur ont pas acheté ou dont ils n’ont pas connaissance, s’ils ne dénoncent pas on ne pourra absolument rien faire», a soutenu le premier responsable de la préfecture de Labé.

Pour mettre fin à l’insécurité dans la préfecture, le Préfet invite les citoyens à coopérer avec les autorités et les services de sécurité en vue de démasquer les malfaiteurs.

Mamadou Aliou Diallo pour maguineeinfos.com