Depuis l’augmentation du prix du litre d’essence à la pompe, le panier de la ménagère connaît un déséquilibre qui hante plus d’une femme. Le poisson étant l’un des aliments les plus consommés par les citoyens. Cet aliment se voit de plus en plus rare dans les marchés du pays, notamment à Conakry.

Pour toucher du doigt cette réalité, un de nos reporter est allé à la rencontre de quelques vendeuses. Au marché de Bonfi dans la Commune de Matam, le constat révèle une hausse à la vitesse de l’éclair.

« De nos jours, difficilement on trouve
du poisson au port. Actuellement, nous achetons en carton dans les mains des femmes grossistes à des prix très élevés. C’est la conséquence de l’augmentation du prix de l’essence.  Mais comme vous constatez, il n’y a pas d’acheteurs, donc la plupart du temps, nous perdons et parfois nous gagnons aussi  peu », explique Mamaïssata Camara.

Cette autre vendeuse s’alarme sur cette hausse du prix du poisson.

« Nous avons de la famille à nourrir et le peu que nous gagnons, nous ne nous satisfait pas. Aujourd’hui j’ai acheté 20 kg de poissons à 550.000 francs et avec le prix du transport actuel, imaginez combien puis-je gagner comme bénéfice. C’est très difficile pour nous, le Gouvernement guinéen doit revoir la situation actuelle du pays », confie Binta Conté.

Rappelons que le pays est sous le repos biologique depuis le 1er juillet dernier pour une durée de deux mois.

Benoît Bangoura/ Aly Kourouma