La hausse du prix du carburant à la pompe se fait sentir dans plusieurs secteurs d’activités à travers le pays. Le secteur des taxi-motos est parmi les plus impactés par cette hausse vertigineuse du prix du carburant à la pompe. A Dalaba, dans la région administrative de Mamou où un reporter de maguineeinfos.com a fait le constat ce mercredi 1er septembre, la situation reste morose chez les conducteurs.

Alhassane Baldé, père de famille dépeint une condition de travail précaire depuis ce réajustement du prix du carburant à la station.

« Avant l’augmentation du prix du carburant on travaillait, mais depuis que le prix du litre a été revu à la hausse, les gens n’empruntent pas le taxi, ils marchent. Partout où il y a une cérémonie ils préfèrent marcher que de deplacer un taxi. Tous les taximans sont assis, il n’y a pas de passagers. Moi-même là où vous me trouvez comme ça, depuis le matin je n’ai eu que huit mille francs guinéens. Avant la hausse du prix, on faisait payer à 3.000, 4.000 GNF, mais depuis que la hausse est intervenue on fait payer à 5.000 GNF et les gens refusent de payer ça. Ça va mal vraiment mais des fois nous sommes obligés de transporter les gens aux prix habituels sinon on va s’asseoir comme ça. Moi que vous voyez ici, je viens de déjeuner, j’ai une famille et je suis père de jumeaux, c’est pourquoi je vous dis que même quand on me paye 3.000 francs je suis obligé d’accepter », se plaint ce conducteur.

Aux premières heures de l’intervention de cette hausse, une confusion totale s’était emparée des taximans, avant de s’adapter à cette dure réalité. Chose qui a poussé ces conduteurs à interpeller leur syndicat pour trouver une solution à cette crise, qui était pourtant prévisible bien avant que cette augmentation ne soit effective.

« Au début, il y avait eu une grande crise avant que les conducteurs ne sachent comment entreprendre cette situation dans nos différentes bases. Les enfants se sont plaints, certains qui étaient des embauchés ne parvenaient plus à avoir les recettes de leurs embaucheurs. Certains nous ont interpellé dans les différents bars, à savoir comment nous comptons faire face à cette situation surtout en ce qui concerne les prix », nous a expliqué Elhadj Saikou Baldé, secrétaire général adjoint du syndicat des taxi-motos dans la Préfecture de Dalaba.

Mais est-ce que le syndicat cautionne-t-il l’augmentation du prix du transport imposé par les taximans ?

« Nous leur avons dit de voir comment est-ce qu’ils pourraient ajuster un peu le prix de telle sorte que ça ne cause pas préjudice aux citoyens. Nous leur avons dit de fixer le prix de façon à ce qu’ils puissent s’en sortir et qu’ils puissent avoir le prix du litre et avoir un peu de recette », a clarifié ce syndicaliste au micro de notre correspondant régional.

La hausse du prix du litre d’essence à la pompe n’est pas le seul facteur qui impacte le fonctionnement normal du secteur de moto taxi a Dalaba. Le couvre-feu nocturne décrété par les autorités dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Covid-19, est aussi l’une des causes qui freinent le fonctionnement normal des activités des taximans a Dalaba.

Mamadou Aliou Diallo pour maguineeinfos.com