C’est une information donnée par les Services spéciaux de la lutte anti drogue. Selon les hommes du Colonel Thiegboro, une dame d’origine brésilienne a réussi à introduire une importante quantité de Cocaïne en Guinée. Cela a été possible par la complicité d’un narcotrafiquant guinéen du nom de Chérif Bah.

 

Ayant introduit la drogue dans son ventre, l’accusée s’est vue obligée de se soumettre à une opération chirurgicale pour extraite les boules de Cocaïne de son estomac. Une opération assurée par Dr Samuel en service à l’hôpital Donka. Ce dernier est d’ailleurs accusé d’être le principal complice du narcotrafiquant.

« Le 20 août dernier nous avons reçu une information. Il s’agit d’une porteuse de drogue incorporée en provenance du Brésil qui a été opérée dans une clinique de la place par un chirurgien. Il y a eu l’extraction de plusieurs boules de Cocaïne dans l’estomac de cette porteuse. Ainsi, on a déployé des hommes sur le terrain, le 25 août, nous avons procédé à l’interpellation des premiers suspects . De l’enquête, il s’est avéré que cette fille a été effectivement opérée le 11 août par la complicité d’un narcotrafiquant du nom de Chérif Bah et de Fatoumata Diariou Doumbouya qui est stagiaire dans la clinique de Dr Samuel. La fille a été envoyée par monsieur Bah qui est narcotrafiquant. Monsieur Samuel a appelé deux autres chirurgiens pour l’assister, en posant un faux diagnostic, il a parlé de Gastrite sans expliquer la vraie raison de la plainte de cette porteuse. Les collègues de Samuel lui ont conseillé de remettre cette quantité de drogue du corps étranger extrait de la porteuse, au chef service de l’hôpital de Donka où l’opération a eu lieu, mais Samuel n’a pas voulu optenperer, il n’a pas accepté.  Samuel a remis cette quantité de drogue à Chérif Bah », informe Ibrahima Kalil Camara, Commissaire divisionnaire de Police, également Directeur central adjoint de l’office national drogue.

A en croire les services de Police, quelques personnes supposées impliquées dans l’affaire ont déjà pris la fuite.

« A l’heure où nous sommes, Chérif Bah est en fuite, Fatoumata Diariou Doumbouya est en fuite, la porteuse qui a été opérée est également en cavale », alerte t-il.

Accusé d’être complice des narcotrafiquants, le médecin Samuel crie à l’innocence. Il dit n’avoir aucune intention de participer à une affaire de trafic de drogue.

« Je suis là depuis le 25, j’ai été appelé vers 4h du matin par une demoiselle qui a été opérée par moi. Elle m’a dit qu’elle m’envoyait une patiente en état de souffrance, j’ai répondu d’accord. Par après on m’a rappelé que la patiente en question était déjà à la clinique, les enfants (stagiaires) m’ont dit que les chiffres n’étaient pas bons, la tension, le pou… Je lui ai dit de nous rencontrer à Donka. Nous nous sommes effectivement rencontré là-bas, la femme ne faisait que crier en bon Toma qui signifie ‘’frère aidez-moi je vais mourir’’. C’est là que je l’ai prise
couverte de sueur, on l’a conduit dans la salle et j’ai dit aux chirurgiens de m’aider. Ceux qui sont venus, chirurgiens et anesthésistes sont venus dans ce cadre, pour m’aider à sauver la vie de cette dame en détresse. Je veux vraiment que tout le monde sache que c’est l’amour et la passion pour la profession qui m’ont mis dans ce problème aujourd’hui. Nuit-été cet amour pour la profession, je ne serai jamais venu intervenir ici. Et tous ces amis qui se sont impliqué n’ont rien à voir dedans, ils sont venus pour m’aider à sauver une sœur qui était en danger. Quand on a demandé l’antécédent, c’était l’antécédent d’une gastrique et quand on parle de cela, l’intéressé a une possibilité d’avoir une perforation, donc c’était une évidence qu’il fallait directement prendre en charge au bloc. Nous avons demandé des examens et le contraire a été constaté quand nous avons trouvé des boules dans le ventre de la femme et c’est dans une panique parce que sa tension chutait. Nous on était en ce moment en train de tout faire pour sauver une vie. Le monsieur étant à proximité de nous, je lui ai remis les boules, je ne connaissais même pas leur contenu et la nature de la chose, je n’ai jamais vu de la drogue, tout le monde me connaît à Donka. Je ne fume pas de cigarette, encore moins de la drogue, je ne connais pas la drogue » , s’est défendu le médecin accusé de complicité, arrêté depuis le 15 août dernier.

Jusqu’à preuve de contraire, les services de Police indiquent qu’il s’agit d’une association de malfaiteurs. L’affaire sera donc transmise au Procureur de la République pour décider du sort des accusés.

Siradio Kaalan Diallo pour maguineeinfos.com