Les larmes de détresse et de tristesse remplissaient les visages des condamnés et leurs conseils au tribunal de première instance de Kaloum. Paul Moussa Diawara durant tout ce temps cité pour détournement de deniers publics, passera ce lundi, 15 avril 2019 sa première nuit en prison.

L’ex directeur général de l’Office guinéen de publicité a été retenu coupable des faits de détournement de deniers publics et de facto, il est ainsi condamné à cinq ans de prison ferme par le tribunal de première instance de Kaloum et sera soumis au paiement d’une amende de 50 millions de francs guinéens.

Paul Moussa Diawara qui s’est toujours inscrit dans une posture d’abnégation totale lors de ses dernières comparutions publiques a vu tous ses rêves s’envoler et lui-même réduit désormais à la merci du climat de la maison centrale de Conakry. Ce qui donne du sourire à l’agent judiciaire de l’État qui rêvait que la peine infligée soit à la hauteur du chef d’accusation et que le Droit soit dit puisque le désir de ses avocats c’était de voir Paul Moussa en prison. Même si dans le camp des personnes en larmes, on estime le contraire.

De l’avis de Maître Salifou Beavogui, cela s’avère un réel coup pour la justice parce que le Droit a été loin d’être dit. C’est raison pour laquelle, il compte interjeter appel pour casser cette décision rendue. « Une fois encore je suis attristé de voir un innocent condamné, conduit en prison pour des infractions dont il ne s’est pas rendu coupable. Aujourd’hui les plus forts ont remporté ce procès, ce n’est pas le Droit qui a été dit parce que mon client tout au long de ces audiences n’a pas reconnu. » A regretté l maître Salifou Beavogui l’avocat du détenu.

Il faudra donc attendre cette interjection d’appel pour savoir si la décision rendue par le tribunal de première instance de Kaloum sera cassée. Mais en attendant, Paul Moussa Diawara continuera son calvaire et sa galère en prison car aussitôt condamné, il a été de facto conduit à maison centrale et pendant les cinq prochaines années, il sera donc privé de liberté et à partir de sa condamnation, ses biens ont été aussi saisis.

Pour maguineeinfos.com

BAH Mohamed