L’Institut Supérieur des Sciences et de Médecine Vétérinaire de Dalaba (ISSMV), est un établissement public à caractère scientifique qui offre des formations dans les sciences agroalimentaires. Cet institut est situé dans la préfecture de Dalaba en Moyenne-Guinée, à 55 kilomètres de Mamou. Il est sous la tutelle du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. Il est le seul en Guinée, qui donne des formations en Médecine Vétérinaire. Médecine qui s’occupe du traitement des maladies des animaux. Il est géré par un Directeur général, le Professeur Youssouf SIDIMÉ, qui a accordé un entretien exclusif à la rédaction de maguineeinfos.com, sur l’institut qu’il dirige de façon globale.
HISTORIQUE
L’ISSMV de Dalaba a été créé en 2004 sur arrêté du Ministère de l’Enseignement Supérieur, mais c’est en 2006 qu’il a ouvert les portes pour les formations effectives.
«De 2006 à maintenant, l’école a beaucoup évolué, elle compte une cinquantaine d’enseignants chercheurs permanents et une vingtaine d’enseignants chercheurs qui viennent en mission d’enseignement de vacation. C’est une école qui est l’émanation de la volonté du Gouvernement de décentraliser les formations, d’envoyer les formations auprès des populations à la base. Elle émane également de l’Institut de Faranah où était domicilié la filière médecine vétérinaire», affirme en introduction le professeur Youssou SIDIMÉ, DG de L’ISSMV de Dalaba.
FILÈRES DE FORMATION ET EFFECTIF D’ÉTUDIANTS
Cet établissement public a, en son sein trois départements au total, avec un effectif de plus de 1000 étudiants parmi lesquels, des étrangers.
«Il est spécialisé en Médecine vétérinaire, Technologie contrôle des produits alimentaires, et pêche et aquaculture. Ce sont les trois filières qui existent dans notre école pour le moment.
L’institut supérieur des sciences et de médecine vétérinaire compte à ce jour, 1509 étudiants parmi lesquels, vous avez 49 étudiants non guinéens».
Ces étudiants étrangers viennent de plus de six pays d’Afrique. L’objectif est d’apprendre la Médecine vétérinaire qu’on retrouve d’ailleurs rarement en Afrique. Ce sont entre autres, « la Côte d’Ivoire, le Cameroun, le Bénin, le Niger, le Tchad, la République Centrafricaine et la Guinée Bissau».
L’institut comprend aussi plusieurs services, dont une bibliothèque universitaire, un service informatique, un service laboratoire qui offre diverses formations, selon notre interlocuteur.
«Des laboratoires qui soutiennent la recherche et la formation en institut. A part la formation, la recherche est menée essentiellement par les étudiants encadrés par leurs enseignants».
PARTENARIAT
Selon le Directeur général de l’institut, l’école évolue dans un partenariat très intéressant, ouvert avec plusieurs institutions nationales et étrangères qui permet à l’Institut d’ouvrir un éventail de formation aux enseignants et étudiants.
«Parmi les institutions étrangères, il faut citer le centre Suisse de recherche scientifique en Côte d’Ivoire, le laboratoire central vétérinaire de Bamako, l’école inter-Etat des sciences et de médecine vétérinaire de Dakar, le CIRAD de France, l’académie vétérinaire de Moscou en Russie, l’institut agro-vétérinaire de Rabat».
L’institut est aussi appuyé par des institutions comme «la FAO, l’USAID et surtout l’ambassade suisse…», qui contribuent à renforcer l’institut en équipement de laboratoire de «lutte contre la rage, de laboratoire de PCR pour la détection de certaines maladies virales, de laboratoire de microbiologie alimentaire».
L’institut a déjà une filière accréditée par l’ANAC, parmi les trois qui y existent.
«Notre ambition c’est de faire accréditer les deux autres filières, puis amener tout le département vers la reconnaissance au CAMES».
La filière qui est la plus convoitée par les étudiants étrangers, c’est la filière médecine vétérinaire, à cause de sa rareté en Afrique mais aussi et surtout, à cause des coûts très élevés de sa création et des équipements. Ce qui fait d’ailleurs, la particularité de l’institut.
«La médecine vétérinaire ne se retrouve pas partout. C’est pas aisé pour quelqu’un de créer un département de médecine vétérinaire. C’est pourquoi les autres pays emmènent leurs enfants étudier la médecine vétérinaire. On peut retrouver la technologie alimentaire ou la filière pêche et aquaculture dans d’autres pays mais, c’est pas aisé de créer une filière de médecine vétérinaire. Parce que la formation dans toutes ces trois filières requiert une masse colossale d’équipements de laboratoire avec des intrants.
Le matériel de pratique requiert la présence d’animaux vivants».
En médecine vétérinaire, la durée de la formation est de six ans. Dans les deux autres filières c’est cinq ans, sanctionnée par un diplôme de docteur vétérinaire, d’ingénieur technologue des produits alimentaires et d’ingénieur de pêche et aquaculture, à la suite d’une soutenance supervisée par un membre de jury constitué à cet effet.
L’institut est essentiellement ouvert aux bacheliers ayant fait les sciences expérimentales et mathématiques au lycée.
Le département médecine vétérinaire est à sa quinzième promotion. La filière de technologie est à la quatorzième promotion tandis que la filière de pêche lui, n’a pas atteint le niveau des deux premiers a laissé entendre le Directeur général de l’institut.
Mamadou Aliou Diallo pour maguineeinfos.com