La question d’insalubrité en Guinée refait surface surtout pendant la fin de cette saison pluvieuse. Dans certaines rues et certains quartiers de Conakry, les ordures envahissent les lieux et parfois caussent d’enormes dégâts sanitaires chez la population. C’est du moins le constat que nous avons pu faire ce mercredi 22 Septembre 2021 à Foulamadina, derrière le marché en face du Lac.
Ici, les citoyens jettent les ordures dans ledit Lac par manque de civisme pour certains et par manque de poubelles pour les autres.
Situé dans la Commune de Ratoma, le Lac de Sonfonia est pourtant l’un des patrimoines de l’UNESCO. Il est aujourd’hui abandonné et il subit aujourd’hui une dégradation poussée à cause des saletés qui y sont jetés par les riverains.
Quelques citoyens interrogés disent dans une reaction croisée qu’ils jettent ces ordures par manque de poubelles. Et parfois, l’eau peut renvoyer les dechets vers les concessions.
« Je suis logé ici cela fait cinq ans comme ça. Comme vous le voyez, ici on a pas de lieu où mettre les ordures. C’est pourquoi, nous sommes obligés de jetter dans le Lac pour que l’eau puisse emporter. Mais malheureusement parfois l’eau fait remonter les dechets chez nous », témoigne Bintou Sylla riveraine.
Conscient du danger qui pourrait en découler en jettant ces ordures dans ce patrimoine qui sert de l’eau d’alimentation à la SEG, Mohamed Camara enseignant de profession invite ses voisins à changer de methode.
« Les ordures que vous voyez nous envient des moustiques. Quand vous passez la nuit dans une chambre d’à côté, vous comprendrez ce que je suis en train de vous dire. Il n’ya que des maladies que nous gagnons ici. Moi pour eviter ça, j’ai reuni les membres de la cour où je loge, nous nous sommes abonnés à une PME qui ramasse les ordures. Aujourd’hui, on ne regrette rien car chez nous est propre. Donc, ceux qui jettent doivent aussi faire la même chose pour eviter d’empoisonner les gens », estime Mohamed Camara, avant de demander aux autorités de prendre les dispositions pour sauver le Lac.
« Il faut que les responsables du pays prennent les moyens pour sauvegarder ce Lac. C’est quelque chose qui peut être riche pour notre pays si c’est bien entretenu », lance Mohamed Camara.
Jean Kamano
