Le renouvellement de la classe politique un sujet qui taraude les esprits des uns et des autres et toile de fond de toutes les polémiques dans un contexte socio politique nébuleux, hérité du silence coupable d’une frange de l’élite consciente et de l’incurie d’une classe politique en disgrâce populaire.
Cette problématique doit être brossée loin des euphories et des émotions collectives pour un débat plus cartésien.
Le renouvellement de la classe politique est elle la solution, où déconstruire un système politique grabataire qui depuis des lustres nous spolie ?
La réponse à cette question qui tout de même constitue le noeud gordien à trancher paraît capitale.
Un système politique désaffecté mérite d’être refondé à travers des hommes intègres dont la probité morale est irréprochable et la compétence sans aucun doute, le critère basé sur l’âge me semble être un argument au pied d’argile, dans la mesure ou le concept « jeunesse » est galvaudé et utilisé a tort et à travers.
Le renouvellement de la classe politique ne veut pas dire remplacer des vieux par des jeunes mais il s’agit d’une véritable inversion des valeurs, c’est à dire apostropher le culte de la médiocrité au détriment de la compétence, l’immoralité par la moralité, la malhonnête par l’honnêteté.
Au demeurant, il est bon de rappeler que Joe Biden et Donald Trump, les adversaires de la dernière présidentielle aux Etats-Unis, ne sont pas de la tendre jeunesse.
Les gestions très peu catholiques au sein de l’administration publique avec toutes ses variantes de détournement des deniers publics et de corruption institutionnalisée ces derrières années étaient l’oeuvre de nombre de jeunes qui <<auraient dû être la solution mais malheureusement ils ne l’étaient en rien c’était plutôt eux le problème à la lumière de la vérité>> comme le disait Thierno Monembo.
La refondation de l’échiquier politique est loin d’être une question d’âge mais elle réside par la seule volonté du peuple de Guinée de transcender les clivages ethniques et choisir des Hommes de valeur pour les gouverner.
Par Abdel kader Diaré