Après la fuite de l’audio qui porte la voix du procureur de la République, près le tribunal de première instance de Dixinn, tentant de convaincre le juge charles Wright pour condamner à tout prix l’activiste Fonikè Menguè, le juge actuel de Dubreka sort du silence. Chez nos confrères d’espace FM, le juge a fait un long panorama sur ce dossier qui fait la Une en Guinée.
Pour mettre les choses au clair, le juge a donné le motif de l’enregistrement de cet audio. Un audio dans lequel, des actes déplorés de Sidy Souleymane N’diaye sont enregistrés.
« Le juge qui traite le dossier doit mettre les parties sur un même pied d’égalité. Parce que vous n’êtes pas sans savoir que le procureur de la République est partie prenante du procès tout comme la personne qui est poursuivie et éventuellement la partie civile. Donc le juge dans son devoir d’impartialité, doit traiter les parties sur un même pied d’égalité. Donc quand il(Sidy N’diaye)a compris qu’il ne pouvait pas prendre autre décision sur ma personne parce que la loi est claire la dessus, la direction des débats m’appartient pas au Ministère public c’est le juge qui a la direction du débat », a expliqué charles Wright avant d’ajouter qu’il ya eu beaucoup de menaces dont il a fait l’objet autour du dossier de Fonikè Menguè.
« Quand il a vu lors de l’audience que je tenais d’une main de fer que le procès, il est allé voir le President, lui dire, ce que je vois là avec charles Wright c’est pas facile du tout. Fais en sorte de rencontrer charles Wright parce que c’est pas facile de l’aborder. Et quand au bureau, je suis tranquille, la présidente m’a appelé Charles! j’ai dit oui, elle m’a demandé où je dis, j’ai dit je suis au bureau. Elle dit vient me trouver en ville. Je suis allé la trouver en ville. Elle dit je t’ai appelé c’est au sujet de ce Monsieur, je dis mais madame, elle me dit non il faut voir. Je dis madame si je savais que je venais ici par rapport à ça, franchement je n’allais pas me déplacer. Quelqu’un qui vous a menacé, vous ne connaissez pas ses intentions, j’ai pris la précaution de dire que cet entretien là, il faut que je l’enregistre pour pouvoir garder par rapport à ce qu’il va me dire. Quand il est rentré, il m’a dit carrément sa position et j’avais le choix. Je lui ai dit que je vais pas condamner le bonhomme parce qu’à l’examen déjà du dossier je ne voyais rien, dans ce cas, la solution c’est de savoir est-ce que toutes les démarches qu’il a effectuées à la Présidence, quelle est la conséquence réelle ? », révèle t’il en interrogation.
Malgré ces nombreuses intimidations, ce juge avait déclaré Fonikè Menguè non coupable dans l’affaire pour laquelle il était poursuivi.
Jean Kamano