Le 24 février dernier, le chanteur de la pop mandingue Koundouwaka était en concert sur l’esplanade du palais à l’occasion de la sortie officielle de son nouvel et cinquième album « la haine de l’autre » et le 9 mars dernier à l’hôtel Palm Camayenne pour le concert VIP dudit album. Une sortie annoncée en grande pompe à Conakry et dans certains médias Parisiens (France24, rfi, Africa N°1 etc). Les fans et mélomanes enthousiastes ont répondu à l’appel de l’artiste. Près de deux mois après les concerts, plus rien. L’album tant annoncé est introuvable sur le marché de disque et sur les plateformes de téléchargement. De nos jours, seulement deux titres du disque sont à la disposition des mélomanes. Que s’est-il passé?
Pensant que le cas Koundouwaka était un cas isolé, voilà que le groupe de hip hop Instinct killers qui après un « coma musical profond » se réveille avec la sortie de leur single anodin « Genre genre ». Le son prend la cité et le groupe est relancé. Et voici le groupe Instincts killers refait la même bêtise. Leur concert marquant la sortie officielle de leur nouvel album « Genre genre » connait un grand succès. L’esplanade du palais du connaitra une forte mobilisation des fans et spectateurs, le 30 mars dernier. Une première pour le groupe Instinct Killers.
Et de deux, l’album n’est jusque là pas disponible. Fish Killa et Lil Sacko après un deuxième concert réussi le week-end dernier à Labé séjournent présentement au Nigeria pour des collaborations musicales. De qui se moquent-ils réellement ? Cherchaient-ils un moyen de mobiliser des sous pour faire des featurings payants et boucler leur album?
Pourquoi annoncer la sortie et l’organisation d’un concert géant sachant bien que le disque ne sera pas disponible ? Cette nouvelle façon de faire ressemblerait à une grosse arnaque bien orchestrée. Il est grand temps de freiner ces artistes et strucures qui se livreraient à ce jeu dangereux. Sinon ça risque de dégénérer un jour.
Mobiliser des financements auprès des mécènes, sponsors, communiquer et inviter les spectateurs à venir nombreux aux concerts dédicaces alors que c’est juste un simple spectacle qu’ils viennent voir comme l’avons constaté lors de ces deux événements.
Avec de telles démarches malsaines, vous vous faites du mal à vous même, vos fans, votre disque et votre carrière. Pire, vous contribuez à prostituer, salir, decridiliser le secteur musical guinéen déjà affecté par un manque criard de professionalisme, de sérieux, de rigueur. Vous decouragez davantage les mécènes, sponsors et le merveilleux public qui vous brave le soleil, la fatigue pour assister au concert.
Avec tout ce manquement très grave, ni les artistes concernés et leurs équipes managériales n’ont été capables de faire au moins un communiqué pour donner les raisons de la disponibilité des albums. Vous avez bien fait donc vous vous en doutez ! Allons seulement ! Vous donnez de mauvais exemples à notre musique et showbiz.
L’album « Love story » de Djelikaba Bintou sorti le 12 avril dernier au palais était disponible sur place et le stock était même épuisé.
Honte à vous! A la prochaine !