Depuis la diffusion hier Mardi ,5 Octobre 2021, d’une prétendue conversation téléphonique entre le Procureur Sidy Souleymane N’Diaye et le juge Wright Charles Alhussein par une radio de la place, les commentaires vont tous azimuts.

L’article 25 du statut des magistrats stipule : «  la qualité de magistrat est incompatible avec toute activité publique ou privée ou tout mandat électif. Cependant, les magistrats peuvent sans autorisation préalable enseigner ou se livrer à des travaux scientifiques, littéraires ou toute activité qui ne porterait pas atteinte à leur dignité et à leur indépendance. »

L’alinéa 3 du même article, parlant toujours des magistrats, dispose : « il leur interdit de traiter dans les organes de presse et de médias des sujets autres que ceux d’ordre professionnel ou ceux visés à l’alinéa précédent. »

Du point de vue pénal, le fait d’enregistrer une personne sans son consentement est une infraction.

L’un dans l’autre, le Juge Charles est poursuivable devant le Conseil Supérieur de la magistrature pour une sanction disciplinaire. Pénalement, il peut être poursuivi devant les juridictions répressives.

Plus grave, il reconnait lui-même, et ce dans un français approximatif, avoir remis l’audio au journaliste Moussa Moïse.

Citation : « C’est moi qui ai remis l’élément sonore au journaliste»

À vrai dire, le juge Charles n’est point digne de confiance. Les hommes en robes doivent se méfier de lui, car cet audio est l’une des preuves éloquentes qu’il prêt à tout pour nuire à la réputation de ses collègues.

Est-ce une manière de se faire une place dans le cœur des nouvelles autorités ? Pourquoi faire fuiter un tel audio maintenant?

Ces questions taraudent l’esprit de plus d’un citoyen aujourd’hui. Si c’était au moment de cette prétendue menace de mort dont il aurait fait l’objet, les gens auraient un peu compris. Sinon, pourquoi publier un tel enregistrement maintenant ?

En un mot tout comme en mille, toujours est-il que le juge Wright Charles Alhussein, en plus de faire chuter sa côte de popularité s’il en avait bien sûr, s’est fait du mal à partir de cette sortie controversée peu honorable pour sa personnalité.

D’ailleurs, qui de sa corporation ne se méfiera pas de lui désormais ? En voulant trop nuire à l’autre, il s’est nuit sans le savoir.

Sayon MARA, Juriste