Depuis la diffusion, le lundi 27 Septembre 2021, de la Charte de la Transition, des laquais de Monsieur Cellou Dalein Diallo de l’espèce de Diabaty Doré, président d’un Parti plume, manœuvrent sans cesse pour l’exclusion du RPG Arc-En-Ciel, bête noire avérée de l’UFDG, pour ne pas que ce dernier siège au CNT qui sera certainement mis en place dès après la formation de l’équipe gouvernementale.

En effet, les tractations pour la formation du Conseil National de la Transition (CNT) ont débuté. Dans les QG des partis politiques, tout comme au niveau des plateformes de la société civile et des organisations de jeunesse, les débats font rage au point que des individus mal intentionnés s’évertuent à dire que tous ceux qui ont fait la promotion du troisième mandat ou qui n’ont pas soutenu le FNDC dans son combat ne devraient aller au Conseil National de la Transition.

De toute évidence, les membres du FNDC et de l’ANAD veulent aller à contre-courant de l’article 1 de la Charte qui consacre les valeurs et principes devant guider la transition, notamment l’inclusion.

Pourtant, ce n’est guère parce que tel s’est jeté dans la rue contre le troisième mandat et a invectivé toutes les valeurs ou que tel autre a soutenu le projet de troisième mandat, que tel a le droit de siéger à cette institution qui fera office d’Assemblée Nationale et que tel autre n’en a pas le droit. Que ces individus cessent de brocarder l’intelligence du guinéen. Cellou Dalein et ses adeptes n’ont ni la possibilité d’exclure quelqu’un de ce processus ni de leçon à donner, car le leader de l’UFDG a soutenu le changement constitutionnel et fait la promotion du troisième mandant dans notre pays en 2001.

Nul besoin de rappeler ici que ce tripotage constitutionnel a conduit, d’une certaine façon, aux évènements de janvier-février 2007 et la prise du pouvoir par l’armée, le 23 Décembre 2008, sous la bannière du Conseil National pour la Démocratie et le Développement (CNDD).

En clair, il suffit juste de remonter l’histoire des évènements ayant jalonné le parcours de notre pays de 2001 à nos jours pour réaliser qu’ils sont tous en corrélation, d’une manière ou d’une autre, avec ce tripatouillage de la constitution de 1990.

On peut même affirmer sans risque d’être démenti que ce changement constitutionnel de 2001 a permis à la troisième République de bâtir une argumentation solide pour l’organisation du referendum du 22 Mars 2020. « Les faits historiques sont têtus », a dit l’autre.

L’article 60, alinéa 3 de la Charte dispose : « les membres du gouvernement et ceux des institutions dissoutes à la date du 05 septembre 2021 ne peuvent être désignés au Conseil National de la Transition.»

L’esprit de la Charte de la Transition est clair et n’exclut personne. Hormis les personnes se trouvant dans le cadre de l’article 60 suscité, tout guinéen appartenant à l’une des organisations énumérées dans l’alinéa 1 du même article, peut aller au CNT, si bien entendu les membres de sa corporation jetaient sur lui leur dévolu.

On ne saurait parler d’union en excluant une bonne partie de la population. Que ces sirènes de la confusion arrêtent d’égayer la galerie et qu’elles cessent de nous rabattre les oreilles avec ces histoires de tel s’est battu contre le troisième mandat, donc a droit au ticket pour le CNT, et tel autre non. Seul le CNRD peut décider de cela.

D’ailleurs, la question que je voudrais poser à ces individus qui s’agitent maintenant est celle de savoir si c’est réellement à cause du troisième mandat que le régime du Professeur Alpha Condé a été renversé ?

À vrai dire, le FNDC et l’ANAD ne sont fondés d’aucun pouvoir pouvant leur permettre d’empêcher quelqu’un d’être au CNT, car ce ne sont aucunement eux qui ont amené nos Forces de Défense et de Sécurité à prendre le pouvoir pour qu’ils s’arrogent le droit de décider du sort de qui doit participer ou pas à ce processus de transition.

Concernant la durée de la transition, les politiques doivent sortir de ces petits calculs pour l’intérêt supérieur de notre patrimoine commun. Pour reprendre l’un des passages de ma précédente tribune, une transition de trois (3) à cinq (5) ans n’est nullement de trop, surtout quand il s’agit de mettre en place des bases solides d’une démocratie au service du peuple, et ce, pour éviter le perpétuel recommencement. AFAKOUDOU !

 

Sayon MARA, Juriste