Car aussi longtemps que la personne du Président de la république sera confondue à l’Etat, inconsciemment ou non, nous continuerons à entretenir à la fois le culte de la personnalité mais surtout, l’irresponsabilité de L’Etat devant ses fautes. Et les brebis galeuses passeront toujours haut les mains les mailles du filet. Aussi longtemps qu’on ne fera pas l’effort de détacher les personnes des actes qu’elles posent, nous continuerons hélas à attiser le discours ethnique et, par là, nous n’aurons aucun moyen de poser le véritable problème avant d’espérer une quelconque réponse qui serait juste. Aussi longtemps que l’administration publique sera le prolongement du parti présidentiel, aussi longtemps que celle-ci fera échec au service public au profit d’une administration des affaires interpersonnelles et l’éternelle question du conflit d’intérêt. Aussi longtemps que la légitimité à une responsabilité publique sera le nom de famille ou le compte en banque, nous n’aurons jamais la lucidité d’extirper de notre société deux grands vices : le repli identitaire et la célébration de la médiocrité.
Tirons les leçons de notre passé.
Posons les vraies questions.
Parlons de la Guinée et de l’avenir que nous devons construire au bénéfice de tous, nous et les générations futures.
Appelons au leadership serviteur en lieu et place de l’homme providentiel.
Entendons l’appel de la République.
PARCE CE QUE LA GUINÉE C’EST CHEZ NOUS ET ELLE NOUS APPARTIENT TOUS.
Par Ali CAMARA.