Reconduit à la tête de cette commune rurale  après cinq ans d’exercice, le maire de la commune rurale de Kondiadou en compte mieux faire durant sa seconde mandature. A travers  la construction du bâtiment administratif qui doit abriter les bureaux des conseillers,  celle de la maison des jeunes et autres, Jean Baptiste veut cette fois-ci, donner une autre image à la collectivité qu’il a la charge de diriger. Reconnaissant ce que Kondiadou représente aux yeux de beaucoup de Guinéens, le doyen des maires de Kissidougou affirme que cette commune rurale n’a pas raison d’être en manque d’infrastructures. C’est pourquoi dit-il, son combat va consister à multiplier les contacts avec les fils résidents, ressortissants et tout partenaire dans le seul but de faire de Kondiadou un exemple. 

Maguineeinfos.com: Vous êtes aujourd’hui reconduit à la tête de cette collectivité, dites-nous en quoi cette autre confiance de la population placée vous en inspire?

Jean Baptiste Koïndou Feindouno : Cela ne pourrait que se traduire en adage qui dit que  » l’excès de joie ne peut permettre au souffleurs de feu de satisfaire au risque de l’éteindre avec la salive ». Alors, si tel n’est pas le cas, c’est seulement la joie qui m’anime, le fait d’être reconduit parmi tant d’autres personnes du pays. C’est donc une joie que je ne peux qualifier. Mais ce présent temps, devant cet état de fait, je ne pourrai que remercier la communauté de Kondiadou à tous les niveaux, ressortissants comme résidents.

C’est une deuxième fois que vous dirigez les rênes de cette commune rurale. Quelle est cette lecture que vous pouvez nous faire de Kondiadou par rapport au développement à la base?

Selon mon niveau de compréhension, c’est que la localité n’a pas tellement bougé au centre mais plutôt dans les districts. Mais, c’est la politique qui l’a voulu ainsi. C’est-à-dire, désenclaver d’abord les districts lointains par la construction des écoles, des postes de santé et des ponts à des niveaux donnés. Par exemple, le  district de Balassama a bénéficié d’un poste de santé. Encore cette année, une école vient  d’être donnée par le gouvernement au secteur Bakouma. À Bembèrè également, nous avons la construction d’une école de trois classes, trois cabines de latrines. À Yaradou dans Soulakoro, c’est une école et tout cela grâce à la politique du terrain qui consiste à choisir chaque année, à la suite d’une session budgétaire, un certain nombre de districts où la communauté devrait réaliser. Ensuite, le district de Bongoro, nous avons la construction d’une école et un poste de santé. À Makoron, c’est la construction d’une école et d’un pont. Au centre ici, nous avons la construction d’un centre NAFA, d’une école maternelle améliorée, primaire de l’autre côté. À Kossa, il y a eu la réalisation d’un poste de santé qui fonctionne à merveille.  Mais il faut souligner qu’à notre temps, nous n’avons pas encore réalisé  dans Tenkia car, nous y avons trouvé quelques réalisations. Alors, c’est maintenant le tour de là-bas, de Yendè Sory et de Balassama pour des écoles mais toutes élémentaires. Ici à Kondiadou centre, nous n’avons pas eu la chance de réaliser la maison des jeunes compte tenu du coût et la plupart des ONG ne viennent pas très facilement dans ce cadre-là. Voilà jusque maintenant ce qui a été réalisé pendant notre temps.

Vous dites préalablement que vous devez faire face au centre maintenant, pendant que certains districts comme Tenkia n’ont pas encore des mêmes avantages que Bongoro par exemple. Comment vous expliquez cela?  

Le cas particulier de Tenkia, c’est que la réalisation de son école élémentaire a été faite à la veille de ma venue à la tête de cette collectivité. Je reconnais quand même qu’il y a encore de l’insuffisance surtout lorsqu’on parle de forage. Mais, tout ceci était dû à l’état de la route. À présent, je crois à des niveaux donnés, la situation n’est pas autant qu’on voudrait mais elle a un peu améliorée. Alors, pour répondre à cette question, ces secteurs qui ne sont pas au centre et qui se trouvent en manque encore, vont bénéficier autant.

Monsieur le maire vous avez souligné que des ONG viennent difficilement en aide pour la réalisation de certains projets liés au développement local. Mais est-ce qu’au-delà d’elles, vous réfléchissez avec des cadres ressortissants de Kondiadou pour vous appuyer dans ce sens?

Comme il est de tradition, le développement actuel en ce que je sache pour notre localité, en  majeure partie, nos ressortissants sont venus ces derniers temps, puisque le développement ne se repose pas sur un seul côté. C’est des résidents et des ressortissants qui sont autour du gouvernement et par les sollicitudes qui réalisent. Alors sur cette question, nous avons effectivement l’idée, car nous avons des ressortissants qui ne sont jamais en reste par rapport au développement de Kondiadou. Bien que ça n’a pas encore répondu aux attentes comme on l’aurait souhaité mais, les promesses appétissantes ne tardent pas de venir. On sait aujourd’hui que même quand on veut vendre un marché, il faut avoir le soutien des ressortissants pour trouver une ou des ambassades par rapport à la réalisation de quelques projets. Aux jours d’aujourd’hui, je venais d’échanger avec l’honorable Michel Kamano quand il a été question des trois projets donnés par le gouvernement, pour lui dire que le fond alloué ne peut pas couvrir le besoin quant à la réalisation de ceux-ci. Et si les trois ne sont pas réalisés, ça porte un point noir politiquement. Celui pour lequel son projet tel que Yendè Sory n’est pas réalisé ne tardera pas de croire que l’autorité sous-préfectorale ou communale ne veut pas d’eux, or c’est un problème de procédures. Bref, nous sommes de cœur avec tous les ressortissants.

Nous le savons tous que l’initiative présidentielle a octroyé un certain montant aux collectivités urbaines et rurales allant dans le sens du développement. Alors qu’est-ce vous avez concrètement mis sur papier quant à l’utilisation de ces fonds?

Concrètement, quand le problème a été posé, l’affamé n’est pas facile à satisfaire. Kondiadou qui a besoin du développement d’une manière hâtive et le gouvernement étant très clair, nous a proposé dès le départ la réalisation de quatre (4) projets dont le centre de santé amélioré. Par rapport à l’enveloppe, l’ingénieur conseil nous a dit que ça ne permettait pas la réalisation de plus de deux projets. Alors lorsqu’il  a été question de la maison d’accueil, nous avons dit que cette construction est proscrite pour cette année au profil des bureaux des CRD, de la maison des jeunes et également des postes de santé. Maintenant là, la réalisation de la maison des jeunes est au beau fixe puisque le site est déjà choisi.

Alors au-delà justement de la construction de cette maison des jeunes, quels autres projets toujours dans ce fond qui pourrait être réalisé aussi ?

Quand on sait ce que Kondiadou représente par rapport à ces fils et l’idée qu’a notre cher président sur cette commune rurale, nous avons été l’unique localité dans Kissidougou à reconduire son maire que je représente. Mais, le bureau ne répond pas aux attentes du maire reconduit. Voilà pourquoi la communauté à tous les niveaux, a décidé qu’il soit construit à la taille internationale. Voilà le deuxième projet que nous comptons faire avec ce montant.

Alors parlons-en de l’état de la route monsieur le maire. Vous savez tout comme tout citoyen, que Kondiadou a connu et continue à connaître des personnes influentes mais sauf  jusqu’à présent, accéder à cette localité pose énormément de problèmes surtout en période pluvieuse. Dites-nous est-ce qu’il une réflexion autour de cette question entre vous et certains fils d’ici tels que le président de l’Assemblée est en cours ?

Oui! Je ne me vanterai pas autant mais je suis l’un des maires qui se fait accompagner d’un des ressortissants à chaque fois que la préfecture a besoin de nous, tout juste pour partager équitablement. Après tout, moi je viens rendre compte aux résidents et ce dernier qui a suivi avec moi, rend compte aux ressortissants. Il n’y a pas encore plus d’une semaine que j’ai partagé avec le représentant du président de l’Assemblée fils de la localité et travers Michel Kamano, pour lui rendre compte que l’enveloppe envoyée ne peut couvrir les trois projets connaissant ce que représente notre localité pour ne pas qu’il y ait déséquilibre. C’est dans ce sens que je leur ai dit que le montant à chercher est de trois cent trente huit millions et quelques pour compléter la réalisation de ces trois projets notamment la construction du bloc administratif du CR, la maison des jeunes et l’école élémentaire de Yendè Sory. Donc, je suis sûr qu’il est en train de rendre compte à l’honorable Claude Kory Kondiano et je répondrai oui qu’il y a bien des bonnes réflexions.

Du premier au second mandat, qu’est-ce qu’on pourrait retenir sur la nouveautée apporté à la commune par rapport  au développement local?

En terme d’originalité, Kondiadou d’abord est une commune qui n’a jamais voulu se classer parmi les derniers. Il a toujours aimé le succès. Nous avons travaillé comme je l’ai dit au début. Mais pour celui qui est de passage, il va croire que la commune n’a pas bougé en terme de développement. Pourtant, les districts se trouvent désenclavés à l’heure où je vous parle. Cette année, nous avons déjà prévu au cours de la session à venir, de projeter les réalisations à prévoir pendant l’exercice des 5 ans. Mais d’avance, il faut retenir que la plupart des réalisations seront accentuées au centre d’abord et les districts qui ont été lésés. Mais ce qui nous tape la tête à Kondiadou, c’est la situation de la route. Quand on voit le coût, le président il se bat en faisant le maximum de lui-même. Mais Kondiadou par rapport à ce qu’il représente là-haut et en bas ici, ne doit pas souffrir de manque de traversée du réseau routier. La fois dernière, je me suis personnellement déplacer pour aller voir notre frère M. Abou, le propriétaire de la société « Kissi-mines » qui nous a tenu la promesse qu’il a trouvé un gradeur et ça c’est de sa volonté étant fils de Kissidougou et amoureux de ce que représente cette communauté. Alors, ce gradeur aura pour but de faire tout le temps, le désenclavement de cette route café de Kondiadou. C’est pour dire que nos frères qui sont pour chercher leur intérêt, chacun a le souci de cette route qui nous manque. Notre souhait serait qu’elle aboutisse jusque dans la sous-préfecture de Boffossou ( Macenta).

Le développement local c’est aussi la jeunesse. Alors quelles sont les liens de collaboration entre ces jeunes et vous dans le souci de changer l’image de cette sous-préfecture ?  

Vous savez que le jeune représente ce qu’on appelle la navette pour toute vie. Lorsqu’il est content, la maman l’est et le papa également. De même, l’autorité supérieure et inférieure sont liées immédiatement aussi. Alors, ce qui est présentement entre nous, c’est une collaboration de promesses car, tant qu’elle n’a pas vu encore réalisée sa maison de jeunes qu’elle a tant attendue, tant qu’elle ne s’est pas lancée dans les compétitions inter districts et sous-préfectorales de football, elle peut bien-sûr être contente mais, une joie obligée du fils à son père. Mais libre, cette jeunesse de Kondiadou ne l’est pas encore. Donc, c’est ce qui nous amène de continuer à compter sur nos frères ressortissants et sur nos propres forces pour que cette jeunesse soit au même titre que d’autres.

Pour terminer monsieur le maire ?

Je crois que, comme message de fin, c’est cet appel que je lance à tous les résidents que nous représentons et que nous avons la charge de diriger maintenant. Mais   à tous les ressortissants aussi, pour que chacun tourne le regard vers le bercail qu’est Kondiadou qui nous a vu grandir. Je venais de proposer à l’honorable Michel Kamano qu’il soit le messager entre notre grand frère le président de l’Assemblée et nous autres. Je lui ai fait savoir que par la voix de la communauté, nous souhaitons l’organisation d’un forum à Kondiadou ici afin de discuter un peu sur un certain nombre de points. Maintenant que le maire de Kondiadou que je suis n’a pas été remplacé, c’est fort d’une certaine confiance et l’unité qui se trouve là. Alors, il ne faudrait pas qu’on ne soit plus là pour être devancé par ceux qui n’ont pas retenu leur maire. C’est qui veut dire que nous sommes dotés d’une expérience mais qui doit puiser ses bases dans la formation à partir des forums qui doivent engager tout le monde dans le cadre du développement. Nous voudrions vraiment bouger et surtout que notre appel soit entendu par tous: sympathisants, résidents et ressortissants qui ont l’amour pour Kondiadou dans le cadre de son décollage, pas définitif mais souhaité.

Entretien réalisé par Sâa Robert Koundouno