Toiture décoiffée par endroit, les tôles rouillées, des murs fissurés et noircis sous l’effet de la pluie, des égratignures et traces partout au niveau du bâtiment, voilà physiquement l’image que présente cette vieille œuvre construit en R+1 et depuis 1973. Cependant, sa vétusté constitue un danger pour les enseignants et élèves qui y viennent. Sa Rénovation à défaut de la reconstruction, reste une préoccupation majeure pour les autorités et élèves.

Lycée Soudiata Keita de Kissidougou

Nous sommes dans l’enceinte de la cour du plus grand lycée de la préfecture. Ici, élèves et enseignants, tous concentrés dans les cours pour l’achèvement des programmes. Dans les salles, c’est un silence total qui règne. En face de nous, juste devant le bâtiment qui abrite la direction du personnel, ce sont deux dames respectivement professeurs de Biologie et d’Anglais qui s’y trouvent. En causerie l’une et l’autre, nous nous approchons d’elles, histoire pour nous de connaître la position du proviseur dudit établissement. « Il vient juste de sortir. Il était là tout de suite à son bureau. Patientez tout petit peu», lance madame Djenè, la Biologiste.

Curieux, nous nous dirigeons vers cet étage en attendant l’arrivée du premier responsable. Notre préoccupation, faire le constat. Et à l’extérieur et à l’intérieur du bâtiment. Après quelques minutes d’attente, c’est le proviseur qui arrive. Direction, le bureau. Là, nous nous sommes tout d’abord intéressés au fonctionnement de son établissement et le niveau de préparation suite aux examens. « Les cours vont bon train. Les préparatifs aussi, même chose», avance Faya Robert Kamano, Proviseur du lycée. Comme prévu, nous avons tout d’abord cherché à savoir s’il est conscient de l’âge très avancé de ce vieux bâtiment.

« La situation de cet étage nous préoccupe en tant qu’acteur en charge de l’éducation de Kissidougou. Mais nous ne restons pas bras croisés car, nous avons déjà déposés plusieurs notes au niveau du département et tendus les mains à certaines ONG qui évoluent sur le terrain. Mais jusque-là, ces lettres sont restées mortes», déclare le proviseur.

le mur du lycée Soudiata Keita

En classe d’examen et n’ayant pas le choix, ce jeune d’une vingtaine d’années reconnaît bien cette réalité. Quoi qu’il en soit, il se trouve dans l’obligation de venir suivre ses cours. Interrogé, il confie que la dégradation de ce vieux bâtiment est de taille. C’est pourquoi, il sollicite à ce que les acteurs en charge de l’éducation réfléchissent autour de la question avant qu’il ne soit trop tard. « C’est maintenant ou jamais s’il y a des mesures à prendre pour la rénovation de ce bâtiment ou reconstruire carrément. A cause de sa vétusté, un petit bruit suffit la haut pour empêcher ceux d’en bas de comprendre normalement les cours. Je souhaite que les bonnes dispositions soient prises par l’autorité afin de faire face à cette situation qui nous fait peur », recommande Yomba Kamano, candidat au Bac, option Sciences Mathématiques.

Lors de notre passage à la direction préfectorale de l’éducation de Kissidougou la semaine dernière, madame la DPE nous a confié que ce bâtiment construit à l’aide des briques cuites et depuis 1973, est de nos jours en train de souffrir en âge. Malgré tout, aucune suite favorable n’est assortie jusqu’à présent quant aux différentes notes d’assistances déposées auprès du département et ONG pour la reconstruction de ce bâtiment.

En attendant donc ces bonnes volontés dans ce sens, les autorités préfectorales de Kissidougou continuent de regrouper les centaines d’élèves sous ce danger.

Depuis le lycée Soundiata Keïta,

Sâa Robert Koundouno pour maguineeinfos.com